La COP21 réduite et sous haute sécurité

La conférence internationale sur le climat, qui devait accueillir quelque 40 000 participants, sera « réduite à la négociation » avait prévenu au lendemain des attentats du 13 novembre, le Premier ministre Manuel Valls.

La réunion sur le site de Paris-Le Bourget du 30 novembre au 11 décembre est confirmée mais certaines manifestations annexes sont effectivement remises en cause. « Afin d’éviter tout risque supplémentaire, le gouvernement a décidé de ne pas autoriser les marches pour le climat prévues sur la voie publique à Paris et dans d’autres villes de France les 29 novembre et 12 décembre » a ainsi fait savoir la présidence de la COP21 dans un communiqué.

La présidence qui ajoute que cette décision « ne remet nullement en cause » la nécessité « d’accueillir très largement la société civile et ses organisations« . Plus de 300 événements, débats et conférences  devraient donc être maintenus, à l’exception des déplacements scolaires sur le site du Bourget.

Les 118 chefs d’Etat seront bien présents. « Aucun chef d’État, aucun chef de gouvernement de la planète n’a demandé à reporter » selon Manuel Valls. Les dirigeants de la planète ont précisé lors du G20 que leur objectif était de limiter le réchauffement climatique à 2°C et d’éviter l’échec de la conférence de Paris. Ils ont plaidé pour la signature d’un protocole qui s’applique à toutes les parties et respecte également les « responsabilités différenciées et les capacités de chacun ». En clair, une distinction entre les pays riches, responsables historiques du réchauffement, et les économies en développement.

Près de 7 000 délégués, 10 000 observateurs et 3 000 journalistes ont par ailleurs reçu une accréditation pour assister aux négociations.

Les forces de l’ordre seront mobilisées en masse. Et ces derniers jours, il a par ailleurs été question de se protéger contre d’éventuelles attaques terroristes chimiques. Un arrêté a été signé samedi et publié dimanche au Journal officiel pour autoriser l’utilisation par le Samu de sulfate d’atropine, le seul antidote efficace pour la prise en charge des personnes exposées à des risques neurotoxiques. L’arrêté vise à réagir à des attaques aux gaz VX et VR, mais aussi au tabun, au soman, au cyclosarin et surtout au sarin.

Une mesure de précaution qui n’intervient pas suite aux attentats de Paris, mais qui était prévue de longue date pour la préparation de la COP 21 a précisé la Direction générale de la santé (DGS).

C.M avec l’AFP