Parmi les 25 bateaux qui devraient prendre le départ de la course le 17 juin, près d’une dizaine sont calédoniens. Leurs équipages, tous amateurs passionnés, ont commencé leurs ronds dans l’eau et espèrent bien en découdre avec les étrangers, des pros ou semi-pros pour la plupart.

Du côté de l’organisation, on est er de présenter autant d’équipages calédoniens. « Ils rêvent tous d’embruns et de longs surfs sous spi, ils savent aussi que cette course au paradis est une longue route semée d’embûches. Car si certains jouissent d’une expérience, d’autres se lancent dans l’aventure pour la première fois », explique Matthias Balagny, en charge notamment de la communication au comité d’organisation. Le patron de Turtle Com, son agence, s’est baladé dernièrement sur les pontons pour glaner et faire remonter les commentaires de ces Cagous qui ne rêvent plus que de régate au large. Certains sont novices, d’autres plus expérimentés, mais tous bien loin des « spécialistes » étrangers qui vont mouiller leurs lycras sur cette course qui attirera tous les yeux du monde de la voile pendant quelques jours.

Neuf bateaux confirmés

À ce jour, sept monocoques et deux catamarans calédoniens sont engagés sur la Groupama. Du côté des débutants, on verra évoluer Untouchable, un plan Farr de 10,20 mètres. Pour Christophe Gallien, le skipper : « Je pense à la Groupama depuis que j’ai acheté mon bateau il y a quatre ans. À l’époque, il n’était pas prêt. Il y a deux ans, c’est l’équipage qui n’était pas assez préparé. Aujourd’hui, tout est bon et maintenant que le bateau et l’équipe sont performants, on espère faire un podium en ORC 3. »

Autre petit nouveau, et pas des moindres, le Young, un monocoque de 11 mètres, Défi des lles-Dove. Nous en avons déjà parlé dans un précédent numéro, il s’agit du premier équipage 100 % féminin de la Groupama. « J’ai toujours du mal à y croire, pour nous toutes c’est un sacré défi. Mais s’il est clair que nous avons moins de force physique pour les manœuvres que les hommes, ce n’est pas le cas pour l’endurance. Ça va être l’aventure ! », a confié à Matthias Christine Gaillard, l’une des cheffes de projet. Car une fois le bateau et le partenaire trouvés, il faut réunir les talents.

Des favoris

Du côté des favoris, on retrouvera Keel Bill, le monocoque calédonien le plus rapide, connu grâce à sa coque jaune et sa quille mobile comme sur les bateaux du Vendée Globe. Ce Shawn 35 de 10,65 m a remporté en 2016 la classe ORC 1 en temps compensé et s’était fait voler la victoire en temps réel en 2014. « Cette année, c’est pour nous la course du renouveau, avec un équipage reconstitué et des débutants. Notre objectif est d’être le premier monocoque calédonien », explique Patrick Baldi, le co-skipper.