Le projet d’indépendance a convaincu et il va falloir se renforcer dans la perspective des deux autres consultations rendues possibles par l’Accord de Nouméa pour espérer l’atteindre un jour. Voilà en substance le mot d’ordre du FLNKS en ce début du mois de décembre 2018.

Le Front sait qu’il devra maintenir la dynamique positive et mobiliser les foules aux provinciales pour obtenir une majorité au Congrès et prouver sa capacité de gestion au gouvernement le temps des échéances. Mais il va falloir redoubler d’énergie pour aller chercher les électeurs. L’élection provinciale n’a pas directement les mêmes enjeux et il n’y aura pas d’inscription d’office sur les listes électorales. Le FLNKS communiquera jusqu’au 31 décembre en faveur de l’inscription sur les listes électorales et en fera autant en faveur du vote jusqu’au mois de mai. Il accentuera en particulier le travail auprès de la jeunesse qui a fait preuve d’une mobilisation sans précédent.

Les indépendantistes espèrent aussi convaincre au-delà de la communauté kanak. Entre 15 000 et 20 000 électeurs non- kanak auraient voté pour le oui selon l’Union Calédonienne et la présentation d’une stratégie unitaire, portée sur un objectif plus large d’indépendance, de « liberté », pourrait convaincre davantage que les élections passées portées sur les partis, les personnes et les projets du quotidien. La même stratégie d’« intérêt supérieur » pourrait d’ailleurs être utilisée en face par le Front loyaliste. Ce qui ne ferait pas forcément les affaires de Calédonie ensemble, situé entre ces deux grands blocs traditionnels.

Mais quelles que soient ses ambitions, le FLNKS sera confronté aux difficultés inhérentes à la création de listes unitaires dans les trois provinces, avec des considérations de personnes, de poids politique etc. notamment dans le Nord. Un groupe de travail qui aura cette lourde tâche sera instauré prochainement.

C.M.

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