Conscientes que la carte du vote Marine Le Pen recoupe celle de la Nouvelle-Calédonie qui ferait le choix de la France lors d’un référendum d’autodétermination, les deux candidates du Front national entrent en lice pour les législatives.

« Le combat continue », dit Bianca Hénin, qui devrait officialiser sa candidature dans la 2e cette semaine, depuis Koné. Lina Balmelli, professeure d’italien, vient de le faire et propose un chef d’entreprise de Dumbéa, Jean-Paul Glaudel, 62 ans et quelques contrats avec les ministères de la Défense et de l’Intérieur derrière lui, comme suppléant.

Leurs thèmes de campagne sont connus : déclinaison de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, avec la promotion d’une Europe « des nations et des patriotes », plutôt que bruxelloise et « la défense des libertés individuelles, au premier rang desquelles figure la sécurité ». L’inflexion locale au programme frontiste place, bien évidemment, le maintien dans la France au centre du dispositif de sortie de l’Accord de Nouméa, « que nous n’avons pas souhaité en ces termes, mais auquel notre parti se conforme dans une discipline républicaine », précise Lina Balmelli.

Aujourd’hui, précise-t-elle, « nous souhaiterions pour la Nouvelle- Calédonie un statut stable et définitif constitutionnalisé, avec le retour du droit de vote pour tous ». Et d’ajouter : « Nous pensons que nous pouvons tous vivre en paix en Calédonie. Mais dans une Nouvelle- Calédonie française, avec des lois conformes à la Constitution française. » Bianca Hénin et Lina Balmelli savent aussi que les quelque 44 000 suffrages engrangés par Marine Le Pen en Calédonie ne sont pas stricto sensu « des voix frontistes » et aimeraient en capitaliser le maximum. Mais attention, beaucoup de candidats tiendront ce même raisonnement.

M.Sp.