Des Calédoniens au championnat de France

Un équipage 100 % calédonien a été sélectionné pour le championnat de France de Match Racing espoirs. Lucas Chatonnier, Noa Ancian, Théo Boré et Mael Lepen ne comptent pas faire de la figuration.

L e Match Racing, c’est la Coupe de l’America, du un contre un. Lors des championnats du monde qui s’étaient déroulés l’année dernière à Nouméa, Mathias Balagny du CNC avait très simplement indiqué : « C’est un voilier contre un par régate. Tous les bateaux sont identiques et tirés au sort au début de la compétition. Le meilleur l’emporte. Du vrai combat, de la boxe sur l’eau. C’est stressant, spectaculaire, rapide, où la tactique et l’agilité sont primordiales. Il n’y a pas de place pour les seconds. » Le championnat de France de voile espoirs de la discipline est réservé aux jeunes de moins de 25 ans et se déroulera du 16 au 19 novembre à Antibes, en Méditerannée. Cette compétition sera courue sur des bateaux First Class 7.5.

Une sélection nationale

Ce championnat de France est ouvert à seulement 10 équipages dont les barreurs ont été sélectionnés sur trois épreuves nationales qui se sont déroulées sur les bassins Manche/Mer du Nord, Atlantique et Méditerranée. À l’issue de ces sélections, le Calédonien Lucas Chatonnier a été qualifié pour l’épreuve finale. Son équipage sera constitué de Théo Boré, Mael Lepen et Noa Ancian, qui sont tous également des sportifs locaux.

Le niveau sera élevé puisqu’on note la présence, parmi les barreurs, de Quentin Delapierre (vainqueur du Tour de France, vice- champion d’Europe Open de Match Racing), qui était sélectionné pour les phases finales, à Chicago, sur le World Match Race Tour.

La polyvalence pour deux Cagous

Parallèlement à ce championnat de France, Lucas Chatonnier et son équipier, Noa Ancian, s’inscrivent dans la politique de polyvalence inter-support voulue par la fédération. Les deux Calédoniens mènent un projet olympique en catamaran à foil de type Nacra 17 en lien avec l’équipe de France dans l’objectif des JO de 2024. Ils recevront fin novembre leur nouveau navire. À noter, comme aime à le souligner la Ligue calédonienne de voile, « qu’ils ne font pas partie, comme d’ailleurs aucun autre voileux calédonien, des sportifs soutenus par le budget spécifique identifié du gouvernement pour les échéances majeures de Tokyo 2020 ou Paris 2024. » À bon entendeur…

C.Sch