Conseil politique LRC « C’est une véritable révolution économique, sociale et numérique que nous proposons d’engager »

Les Républicains calédoniens ont tenu mercredi soir à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, devant près de 500 personnes, leur deuxième conseil politique. Sonia Backes a appelé les militants, sympathisants et l’ensemble des Calédoniens à travailler ensemble pour retrouver l’espoir et construire l’avenir.

Après un tour d’horizon de la situation en Nouvelle- Calédonie, la présidente du parti a appelé au changement en indiquant que « le référendum du 4 novembre sera une étape importante, la n d’un chapitre et une nouvelle page pour construire l’avenir et redonner à la Nouvelle-Calédonie la fierté d’être ce qu’elle est. » Ajoutant : « Au nationalisme et au repli sur soi de nos adversaires politiques, qui a généré le désordre et l’étouffement que nous connaissons aujourd’hui, nous opposerons la liberté, l’ordre, la justice sociale et l’ouverture sur le monde. »

La sécurité avant tout

Partant du constat de l’Institut d’émission d’outre-mer qui caractérise la Nouvelle- Calédonie comme « le pays le plus introverti du monde », Sonia Backes a déclaré : « C’est exactement ce que nous ne voulons plus » et le parti compte bien revoir l’organisation publique et les réglementations, « innover en s’inspirant des meilleures pratiques du monde qui nous entoure ».

Les priorités définies portent sur trois points, le premier étant la sécurité. À ce sujet, la présidente du mouvement veut rétablir l’ordre : « Il ne faut pas avoir peur, il ne faut pas avoir mauvaise conscience de punir les délinquants et de protéger les victimes. Il ne faut pas avoir peur de limiter l’achat d’alcool en imposant des bottle shops et d’interdire et confisquer l’alcool à ceux qui ne savent pas boire. Au lieu de faire payer tous les citoyens avec une taxe inutile, voire contre-productive, il faut être juste et courageux. » Et d’avancer « Il n’est pas utile de multiplier les nouvelles lois ou réglementations (comme cela a été fait depuis quelques années) sans se donner les moyens de faire appliquer celles qui existent déjà. »

Recréer des emplois et de la richesse

Sonia Backes s’est ensuite attelée à la deuxième priorité : « l’étouffement économique », en indiquant qu’il fallait arrêter de faire des promesses auxquelles les Calédoniens ne croient plus. « Il faut juste rendre possible ce qui est nécessaire. » Globalement, selon le parti, il faut aborder les choses différemment, « avoir une vraie vision de l’avenir et arrêter de superposer de nouvelles taxes aux anciennes et d’embaucher des fonctionnaires pour les contrôler. Il faut remettre l’entreprise et ceux qui y travaillent au cœur des enjeux de la Nouvelle- Calédonie et l’administration au service de la création de richesse, de la création d’emploi, du progrès. » La présidente du parti ajoutant : « Sur ce sujet comme sur les autres, il ne faut pas craindre de regarder ce qui se passe ailleurs dans le monde, au lieu de reprendre bêtement ce qui a échoué en Métropole. (…) Il nous faudra travailler avec un objectif : celui de redonner la con ance, pour recréer des emplois, recréer de la richesse. »

Le capital humain

Dernier point abordé lors de ce conseil politique, le capital humain. Pour les responsables du parti, il faut l’améliorer en augmentant le niveau de quali cation de la jeunesse et en restaurant de l’efficacité dans le système scolaire, notamment dans le premier degré. « L’école doit redevenir un sanctuaire apolitique, recentré sur ses vraies missions et dédié à la performance éducative, l’ouverture sur le monde et ses vrais enjeux. » Pour cela, les Républicains calédoniens pensent qu’elle devra notamment « ouvrir notre jeunesse à l’environnement anglo-saxon du Pacifique Sud et du monde (…) Si l’on continue à laisser sortir du système éducatif une partie importante de la jeunesse sans un niveau d’éducation et de formation satisfaisant, alors c’est l’avenir même de la Nouvelle-Calédonie que l’on compromet ».

Comment répondre à ces priorités ?

Dans le but d’engager ces réformes, les Républicains calédoniens ont aussi indiqué qu’ils voulaient se lancer dans une véritable révolution économique, sociale et numérique et tous ceux qui veulent travailler avec eux à la construction de la Calédonie de demain seront les bienvenus. Ajoutant qu’il avait défini une méthode et avait déjà commencé à travailler, établi des diagnostics et fait des débuts de propositions dans les secteurs de la sécurité, l’économie, l’enseignement, le logement, l’agriculture, l’innovation, l’environnement, la santé, sans en dévoiler plus, campagne électorale oblige. « Ce projet, il vous appartient. Il devra remettre la liberté, l’ordre, la justice sociale et l’ouverture sur le monde en moteur du progrès de la Nouvelle-Calédonie », a conclu Sonia Backes.

Le « non » pour construire

Une fois le projet d’avenir soulevé, un appel au « non » le 4 novembre prochain a été fermement lancé par Sonia Backes. « Un non avec la certitude de voter en conscience pour le bien commun de notre terre » et qui « doit être le plus large possible, car on ne construit rien sur l’ambiguïté (…) La victoire du « non » ne sera pas la victoire de tel ou tel parti, de tel ou tel leader autoproclamé. La victoire du « non » sera la victoire de tous ceux qui croient en l’avenir et de tous ceux qui aiment la France, notre pays. » Concernant, le fameux « jour d’après », le 5 novembre, les prix seront « toujours aussi hauts et le gouvernement sera toujours présidé par un incompétent ». Un 5 novembre où « s’ouvrira le temps du dialogue avec les partenaires indépendantistes, sur des bases claires, nettes. C’est quand on est fort qu’on peut être généreux ! »

Enfin, ce sera également le temps du bilan pour ceux qui dirigent la Calédonie depuis quatre ans. « Ils auront à répondre de leurs hausses d’impôts, de leurs cadeaux scaux, de leur destruction d’emplois, de leurs copinages, de leur népotisme, de leur inaction coupable sur la sécurité, ils auront à répondre de leurs résultats, de leurs échecs. »

C.S