Plus de 60 morts dans des violences tribales en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Cette photo du 19 février montre un corps sur la route alors que des officiers patrouillent près de la ville de Wabag, à quelque 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Port Moresby. (© Handout / Royal Papau New Guinea Constabulary / AFP)

64 personnes auraient été tuées lors d’une embuscade liée à des rivalités tribales, rapporte La Croix.

Les corps ont été retrouvés le long d’une route dans les hauts plateaux reculés au nord de Port Moresby, a déclaré la police lundi 19 février. Les forces de l’ordre ont reçu des vidéos et des photos montrant des corps ensanglantés, allongés côte à côte sur le bord de la route ou empilés à l’arrière d’un camion. « Nous pensons qu’il y a encore des corps dans la brousse », a déclaré le commissaire adjoint Samson Kua.

Devant le Parlement, mardi 20 février, le Premier ministre a promis d’agir. « La menace numéro un à laquelle nous sommes confrontés est l’anarchie. » James Marape doit bientôt annoncer de nouvelles mesures pour réprimer le financement et l’incitation au terrorisme, renforcer les moyens de surveillance de la police et créer des « zones de police spéciales » dans la région des hauts plateaux.

L’ONU a appelé la Papouasie-Nouvelle-Guinée à soutenir « la réconciliation tribale » et à lutter contre la prolifération des armes. Ces affrontements, souvent déclenchés par des conflits territoriaux, se produisent depuis des siècles dans ces communautés isolées, selon La Croix. Mais l’afflux d’armes automatiques les a intensifiés et rendus plus meurtriers. Le doublement de la population depuis les années 1980 exercerait une pression croissante sur les terres et les ressources, exacerbant les rivalités.