Navalny, l’homme qui défiait Poutine, est mort en détention

Alexeï Navalny avait été arrêté à son retour en Russie après une convalescence en Allemagne à la suite de son empoisonnement. (© AFP)

Alexeï Navalny, principal opposant au président russe, est mort à l’âge de 47 ans dans la colonie pénitentiaire numéro 3 de la région arctique Iamalo-Nenets le 16 février, ont annoncé les autorités russes. Condamné depuis 2021, il purgeait une peine de 19 années de prison au motif d’extrémisme.

Cinq jours après l’annonce, Moscou n’avait toujours donné aucune indication précise quant aux circonstances de son décès. Il y a trois ans, Alexeï Navalny avait survécu à un empoisonnement au neurotoxique Novitchok et accusait ouvertement Vladimir Poutine d’avoir tenté de l’éliminer.

La mort du militant anticorruption a déclenché une vague d’indignation à travers le monde. Mardi, suivant l’exemple des Pays-Bas, de l’Allemagne, de l’Espagne et de la Suède, le quai d’Orsay a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur russe en France. Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, cité par Le Monde, a déclaré que « le régime de Vladimir Poutine a une fois de plus montré sa vraie nature ».

Le président américain, Joe Biden, estime que « Vladimir Poutine est responsable de la mort d’Alexeï Navalny ». Pour David Cameron, ministre britannique des Affaires étrangères, le président russe « doit rendre des comptes ».

La Chine, alliée de la Russie, n’a pas suivi le mouvement. « C’est une affaire interne à la Russie. Je ne la commenterai pas », a répondu un représentant du ministère des Affaires étrangères chinois à une question de l’Agence France-Presse.