Examiné mardi 12 mars à l’Assemblée nationale, le projet d’accord de sécurité entre la France et l’Ukraine a été approuvé à une majorité de 372 voix contre 99, avec 101 abstentions, indique l’AFP.
Cet acte bilatéral prévoit une aide militaire à Kiev pour une durée de 10 ans, Paris promettant notamment « jusqu’à 3 milliards d’euros de soutien supplémentaire » en 2024. Le texte devait faire l’objet d’un vote, mercredi 13 au Sénat, avant son adoption définitive.
Du côté du palais Bourbon, la majorité présidentielle a reçu le soutien d’une grande partie des Républicains, des écologistes et du Parti socialiste. La France insoumise a voté contre, insistant sur le possible envoi de troupes au sol, évoqué par Emmanuel Macron ces dernières semaines. « Acceptons-nous que la France, puissance nucléaire, se mette en situation de guerre face à la Russie, puissance nucléaire ? », a lancé Arnaud Le Gall, cité par Le Monde, dont le parti refuse l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et à l’Union européenne.
Ces deux points sont aussi des « lignes rouges » pour le Rassemblement national, qui s’est abstenu, Marine Le Pen clamant son soutien à l’Ukraine, mais accusant le gouvernement « d’instrumentaliser » la guerre pour la « mettre au service d’un agenda électoraliste ». « Soit on est pro-Macron, soit on est accusé d’être pro-Poutine », a lancé la cheffe du groupe RN, dont la position sur la Russie a beaucoup évolué depuis le début de la guerre. « Être pro-Poutine, c’est être pro-Poutine, comme vous l’avez été ces dernières années dans toutes les prises de position qui étaient les vôtres », a répliqué le Premier ministre, Gabriel Attal.