Australie, Polynésie, Chine… Que s’est-il passé chez nos voisins cette semaine ? Tour des informations marquantes des sept derniers jours dans le Pacifique.
Les résultats « honteux » du référendum australien
Des chefs aborigènes sont sortis de leur mutisme pour condamner l’échec de « La Voix ». Le conseil consultatif devait représenter les premiers habitants du pays. Le 14 octobre, les Australiens ont voté majoritairement contre. Ils s’étaient imposés une semaine de silence pour faire le deuil du référendum. « Nous n’acceptons pas un instant que ce pays ne soit pas le nôtre, est-il écrit dans une lettre ouverte. La vérité, c’est que la majorité des Australiens ont commis un acte honteux, sciemment ou non, et qu’il n’y a rien de positif à en retirer. » Les auteurs manifestent leur volonté de créer leur propre organe représentatif. Le courrier adressé au gouvernement n’a pas été signé pour associer tous les peuples autochtones. Le haut-commissaire des Nations unies, Volker Türk, s’est déclaré « profondément déçu » du résultat du scrutin. Il a dénoncé la désinformation et les paroles « négatives et alarmistes » à l’approche du vote. « Même si ce référendum a échoué, les problèmes qu’il cherchait à résoudre ne disparaîtront pas », a-t-il commenté, exhortant l’Australie à poursuivre sur « la question des droits à l’égalité, à l’autodétermination et à la participation des peuples autochtones aux décisions les concernant ».
Les Sofitel de Bora Bora liquidés
Le tribunal de commerce de Papeete a ordonné, lundi 23 octobre, la liquidation des deux structures touristiques. 64 salariés se retrouvent licenciés, rapportent nos confrères de Tahiti Infos. La reprise du Sofitel Bora Bora Private Island et du Sofitel Marara Beach Resort par le groupe hôtelier Royal avait pourtant été actée par la même instance quelques mois plus tôt. La société propriétaire du Royal Bora Bora devait conservé 50 emplois. La Cour d’appel avait rejeté cette décision jugeant que l’offre d’un repreneur américain n’avait pas été assez examinée. L’état de délabrement des deux bâtiments fermés en 2019 et 2020 aurait, selon le quotidien de Tahiti, motivé la liquidation des deux hôtels.
Pékin renoue avec Washington et Canberra
Le chef de la diplomatie chinoise était attendu du 26 au 28 octobre aux États-Unis. La visite de Wang Yi, en poste depuis juillet après limogeage abrupt de son prédécesseur, préfigurerait le déplacement du président Xi Jinping avant la fin de l’année. Les deux puissances multiplient les échanges ces derniers mois pour résoudre les nombreux points de tension. Américains et Chinois s’évertueraient à gérer les conflits « de façon responsable ». Un vent chaud souffle aussi sur les relations sino-australiennes. Le Premier ministre, Anthony Albanese, se rendra début novembre en Chine à la rencontre de Xi Jinping. Cette visite, qui n’avait pas été programmée depuis 2016, met un terme à des années de tensions entre les deux pays sur des questions économiques et politiques, dont le respect des droits humains en Chine.
Collision en mer de Chine
Les Philippines et la Chine se rejettent la faute à la suite d’un accident maritime dimanche 22 octobre. Un navire des garde-côtes chinois est entré en collision avec un bateau de ravitaillement philippin sous contrat militaire en mer de Chine méridionale, une zone contestée par les deux pays.
L’Opéra de Sydney fête ses 50 ans
L’édifice emblématique de l’architecte danois Jorn Utzon a été inauguré le 20 octobre 1973. Sa construction a duré 14 ans, soit 10 ans de plus que prévu, pour un coût total de 102 millions de dollars australiens au lieu des 7 millions initiaux. Son créateur est mort en 2008 sans jamais retourner voir le monument inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’était retiré du projet en 1966 suite à des désaccords sur la vision, le budget et le financement.
L’Allemagne va détrôner le Japon
L’archipel nippon va être relégué à la quatrième place dans le classement par PIB (Produit intérieur brut) des plus grandes puissances économiques mondiales. Plombé par la stagnation économique, le Japon serait rattrapé par l’Allemagne. Ce n’était pas arrivé depuis 1968, rapporte le Courrier international. Selon les dernières projections, le PIB japonais reculerait de 0,2 % en 2023, tandis que l’indicateur allemand grimperait de 8,4 %.