En Italie, la petite île de Lampedusa connaît un afflux massif de migrants depuis la semaine dernière. Environ 8 500 personnes, soit plus que l’ensemble de la population de l’île, sont arrivées à bord de 199 bateaux. Cette situation a mis les capacités d’accueil du territoire sous forte tension, généré une onde de choc politique en Italie et relancé l’épineuse question de la solidarité européenne, en matière de répartition des demandeurs d’asile, pour soutenir les pays en première ligne de ces arrivées. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était en déplacement dimanche 17 septembre sur l’île avec la Première ministre Giorgia Meloni. Elle s’est prononcée en faveur d’une « réponse européenne » sur l’immigration irrégulière et a présenté un plan d’urgence qui prévoit de mieux répartir les demandeurs d’asile entre les pays et de faciliter les retours.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu à Rome lundi et a rencontré son homologue italien, Matteo Piantedosi. « Il ne peut pas y avoir comme message donné aux personnes qui viennent sur notre sol (européen) qu’ils seront accueillis quoi qu’il arrive », a souligné le ministre qui veut faire preuve de « fermeté ». « Nous devons protéger les frontières extérieures de l’Union européenne et surtout tout de suite regarder les demandes d’asile et, quand elles ne sont pas éligibles, les renvoyer dans leur pays », a-t-il précisé. Un message en direction du gouvernement italien de droite et d’extrême droite, dont la cheffe Giorgia Meloni a reproché dimanche à ses partenaires européens de manquer de solidarité envers l’Italie qui a accueilli sur son territoire près de 130 000 personnes depuis le début de l’année, près du double comparé à 2022 sur la même période.

Relations tendues entre la France et les pays du Sahel

Les relations entre la France et les pays du Sahel continuent de se détériorer. Après la suspension de l’accueil des artistes puis celui des étudiants, c’est au tour des procédures d’adoption concernant les enfants burkinabés d’être bloquées. Cette mesure ne s’applique pas cependant aux dossiers ayant déjà fait l’objet d’un « apparentement » ‒ identification par les autorités du Burkina Faso d’une future famille adoptive spécifique pour un enfant donné.

Cette décision intervient dans un contexte tendu entre la France et le Burkina Faso depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, à la suite d’un coup d’État militaire en septembre 2022. D’autres restrictions du même genre ont été décidées par la France ces derniers jours : les visas sont suspendus pour les étudiants burkinabés, maliens ou nigériens qui devaient poursuivre leurs études en France, et ce, en raison de la fermeture des services consulaires français dans ces pays. L’Hexagone a également gelé ses coopérations artistiques avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

Libye : rage et désespoir après la tempête Daniel

La Libye panse toujours ses plaies après la tempête Daniel qui a frappé le pays le 10 septembre. La ville de Derna a été totalement dévastée par des inondations provo- quant une crue de l’ampleur d’un tsunami. Les deux barrages de Wadi Derna ayant lâché, des torrents puissants ont détruit les ponts et emporté des quartiers entiers avec leurs habitants. Le nombre de morts est toujours incertain, mais se chiffre déjà en milliers. Lundi 18 septembre, les habitants de Derna ont manifesté pour exiger des autorités qu’elles rendent des comptes après ces inondations meurtrières.

Un diplomate indien expulsé du Canada

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a indiqué qu’il disposait « d’éléments crédibles » selon lesquels l’Inde serait responsable du meurtre de Hardeep Singh Nijjar en juin dernier. Militant pour la création d’un État sikh connu sous le nom de Khalistan, Hardeep Singh Nijjar était recherché par les autorités indiennes pour des faits présumés de terrorisme et de conspiration en vue de commettre un meurtre. Des accusations qu’il niait, selon l’Organisation mondiale des sikhs du Canada, une organisation à but non lucratif qui affirme défendre les intérêts des sikhs canadiens. Un haut diplomate indien a été expulsé du pays.

Le pape François attendu à Marseille

Il n’y avait pas eu de visite papale dans la cité phocéenne depuis des siècles. Le pape François sera à Marseille vendredi 22 et samedi 23 septembre dans le cadre des Rencontres méditerranéennes. Il a rendez- vous avec des évêques, des jeunes et Emmanuel Macron. Une messe sera célébrée au stade Orange Vélodrome devant plus de 60 000 fidèles. La participation du président de la République à cette cérémonie religieuse est critiquée par une partie de la gauche, voyant une atteinte à la laïcité. « Je n’irai pas en tant que catholique, mais en tant que président de la République française qui est, en effet, laïque », a-t-il expliqué.

Déplacement royal

Six mois après avoir dû reporter leur venue en raison du mouvement social contre la réforme des retraites, Charles III et la reine Camilla sont en visite d’État de trois jours sur le sol français. Au programme : dîner au château de Versailles, entretien au palais de l’Élysée, discours devant les parlementaires au Sénat, visite du chantier de Notre-Dame… Un dispositif de sécurité très important est mis en place avec près de 8 000 policiers et gendarmes mobilisés.