Envoi de soldats en Ukraine : Macron s’isole de ses alliés

Emmanuel Macron n'"exclut pas" l'envoi de troupes occidentales au sol. (© GONZALO FUENTES / POOL / AFP)

Au terme de la conférence de soutien à l’Ukraine qui a réuni 27 États à Paris, lundi 26 février, le président français a estimé que « rien ne doit être exclu », pas même l’envoi de troupes occidentales au sol, au nom de « la sécurité et de la stabilité en Europe ».

Cette annonce a été saluée par l’Ukraine. « C’est un bon signe », s’est réjoui Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence, auprès de l’AFP, estimant que « la déclaration du président français [faisait] clairement passer la discussion à un autre niveau ».
Le reste de la communauté a peu goûté les propos d’Emmanuel Macron. Un conflit militaire direct entre les pays de l’Otan et la Russie deviendrait « inévitable », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse russe TASS, invitant les alliés de la France à « se demander si cela est dans leur intérêt, et surtout dans l’intérêt des citoyens de leurs pays ».

UNE VICTOIRE

Les États-Unis n’enverront pas de soldats en Ukraine, a réagi la Maison-Blanche mardi 27 février. « Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverraient pas de soldats combattre en Ukraine », a déclaré Adrienne Watson, citée par Le Monde. La porte-parole du Conseil de sécurité nationale ajoute que le président Biden croit en une victoire grâce à l’aide militaire – qui reste bloquée par le Congrès pour l’heure.

Le même jour, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Otan ont apporté des réactions similaires à celle des États-Unis, isolant la position d’Emmanuel Macron.