Fermé depuis mai 2023 pour travaux, le foyer wallisien et futunien a rouvert en grandes pompes le 22 février, un jour de visites ministérielles, en présence de plusieurs centaines de personnes. « Réunies au-delà des divergences politiques », souligne Atonio Taofifenua, président du foyer depuis 2021.
Dans la salle, Aloisio Sako, président du RDO, Milakulo Tukumuli, président de l’Éveil océanien, Willy Gatuhau, maire loyaliste de Païta, des membres de cette communauté de plus de 22 000 ressortissants que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, et Marie Guévenoux, nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer, sont venus saluer, chamboulant un peu leur calendrier.
De quoi « honorer la communauté, démontrer son importance », remarque Atonio Taofifenua avant de se tourner vers Sonia Backès, présidente de la province Sud, qui a accordé 70 millions de francs à la rénovation du foyer. La première depuis sa construction, il y a 47 ans. À l’origine, « les vieux cherchaient un endroit où se retrouver, parler la langue, vivre leurs traditions », décrit Atonio Taofifenua. Ils se sont battus pour l’obtenir, raconte Sosefo Falaeo, l’un d’entre eux.
Ce lieu, qui accueille coutumes, fêtes et kermesses, sera bientôt voisin d’une maison de Wallis-et-Futuna, en construction à la place du foyer tahitien, fermé pour insalubrité en 2019 et démoli depuis. Financé en totalité par la province Sud à hauteur de 230 millions de francs, le site centralisera notamment les services de la délégation wallisienne, aujourd’hui au centre-ville. Ouverture prévue début 2025.
C.R.
