Requins : le premier arrêté d’interdiction de baignade annulé

Le tribunal administratif a décidé d’annuler l’arrêté d’interdiction de baignade, estimant que l’interdiction est « disproportionnée (…) dans sa durée ». Mais cela ne change rien.

Début avril, un administré déposait une requête au tribunal administratif contre l’arrêté du 16 mars de la mairie de Nouméa interdisant la baignade sur l’ensemble du littoral de la ville jusqu’au 31 décembre.

Parmi les motifs exposés : « la mesure de police prise est disproportionnée », « n’a pas de caractère d’utilité et est inadaptée » et « porte atteinte aux libertés individuelles ».

Dans sa décision rendue mercredi 17 mai, la juridiction a donné raison à l’intéressé et a décidé d’annuler l’arrêté, estimant que l’interdiction est « disproportionnée (…) dans sa durée », « dans son étendue géographique », et eu égard « aux libertés publiques ». « La maire de la commune de Nouméa a entaché sa décision d’un excès de pouvoir. »

DEUXIÈME ARRÊTÉ

Cela ne change rien. La ville a pris un deuxième arrêté le 3 mai, abrogeant ainsi le précédant. La baignade reste interdite partout, sauf dans l’espace surveillé à la baie des Citrons et l’interdiction est ramenée du 31 décembre au 30 novembre.

Dans un communiqué, l’exécutif informe que la dernière campagne d’abattage de requins tigres et bouledogues s’est achevée vendredi 19 mai avec le prélèvement de 17 squales. La baignade est à nouveau autorisée depuis jeudi 25 mai, seulement a la baie des Citrons.