Pharmacovigilance : un sixième décès déclaré, la responsabilité du vaccin jugée peu probable

Séverine Page, pharmacienne de santé publique à la Dass.

Sept mois après la présentation des données de pharmacovigilance du vaccin Comirnaty (Pfizer), les chiffres ont évolué.

Au 20 mai, 404 personnes avaient déclaré des effets secondaires indésirables à la Direction des affaires sanitaires et sociales (Dass), contre 174 au 27 octobre. Sur la période, près de 130 000 injections ont été réalisées, portant le total à plus de 460 000.

La Dass a enregistré six déclarations de décès, contre 5 en octobre, mais juge qu’il est peu probable que le vaccin en soit la cause. Sur une échelle de notation de 0 à 6, les cas ont été « scorés » 1 ou 2. Dans cinq autres cas, dont un noté 4/6, le pronostic vital du patient a été mis en jeu. Un total de 23 hospitalisations (dont 15 notées au moins 4/6) et 6 invalidités (2 ou 3/6) ont été signalées.

L’échelle calédonienne « insuffisante »

Pour Séverine Page, responsable de la pharmacovigilance à la Dass, il est inutile de chercher à tirer des conclusions à partir de ces données. « On ne peut pas, à partir d’une déclaration, dire si le vaccin est la cause. Et l’échelle de la Calédonie est insuffisante. Il faut analyser la masse des déclarations », que ce soit ou niveau national ou international.

À l’échelle mondiale, les données sont « fiables » et « rassurantes », estime Séverine Page. Pour un million de deuxièmes doses injectées, le vaccin évite 11 000 cas de Covid et 6 décès, tandis qu’il provoque une quarantaine de myocardites, considérées comme le risque principal.

Au niveau français, l’Agence nationale de sécurité du médicament a enregistré près de 1 400 déclarations de décès. Les autorités sanitaires estiment que le lien avec le vaccin de Pfizer n’est pas avéré.

En ce qui concerne les troubles du cycle menstruel, 3 870 cas ont été recensés au niveau national, dont 164 graves. L’éventuel lien avec le vaccin « est en cours d’évaluation ». Ces troubles étant possiblement sous-déclarés, la Dass invite les personnes qui en souffrent à remplir un formulaire disponible sur son site web (www.dass.gouv.nc, onglet Votre santé, puis Médicaments, puis Vigilance).

 

G.C. (© G.C.)