Nouvelles menaces de Daniel Goa, Les Loyalistes portent plainte

Le président de l’UC a une nouvelle fois tenu des propos extrêmement durs à l’égard de la France et menaçants, lors d’une réunion du comité directeur de son parti, samedi 22 avril.

Les cadres de l’Union calédonienne étaient réunis en comité directeur samedi 22 avril à Koumac pour une synthèse sur les bilatérales avec l’État. Le président de l’UC a une nouvelle fois tenu des propos extrêmement durs à l’égard de la France et menaçants.

Pour ne pas « perdre le contrôle de ses positions stratégiques qui affaiblirait son influence internationale », la France a besoin en urgence d’une solution dit Daniel Goa : l’ouverture du corps électoral « qui lui permet de revenir à une bonne vieille politique de peuplement ». Elle répète l’histoire et « les mêmes causes produiront les mêmes effets », prévient-il, comme les événements de 1984 et de 1988.

« LIBÉRER LE PAYS »

Il mentionne aussi une « incompréhension majeure » dans l’objet des bilatérales : l’État attendait de la délégation un engagement fort avec des décisions concrètes « pour qu’il se maintienne dans des conditions favorables », alors qu’elle est venue échanger sur l’accession à la pleine souveraineté.

Le président de l’UC réaffirme que ce processus se discutera en Nouvelle-Calédonie et prévient : « l’ouverture du corps électoral va nous contraindre à agir » par « un tout autre mode d’expression » pour « libérer le pays ».

Il s’agit « de notre survie politique et de notre survie en tant que Kanak » sachant que « cette terre ne sera jamais une terre de France ». Daniel Goa ajoute qu’il s’agira alors de se tourner vers d’autres soutiens extérieurs. De toute façon, dit-il, « l’armée française n’a jamais défendu notre pays (…) elle n’a fait que tuer des Kanak (…) tuer nos vieux ».

Pour lui, la France n’a plus le choix, « soit elle va dans le sens de l’histoire et nous fera grandir en même temps qu’elle grandira elle-même (…) soit elle terminera dans les poubelles de l’histoire de la colonisation ».

« HAINE ET VIOLENCE »

Estimant qu’un « nouveau cap est passé » avec ces déclarations, Les Loyalistes ont annoncé avoir déposé plainte contre Daniel Goa sur la base des appels à la violence, à la sédition ou encore la sollicitation de puissances étrangères. « Nous considérons que ces propos sont de réels appels à la haine et à la violence qui ne peuvent pas rester sans réponse pénale. »

Pour Les Loyalistes, si des divergences existent avec l’UC sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, « elles ne justifient aucunement de remettre en cause la paix civile chèrement acquise ».

C.M.