Nouméa : afflux de demandes d’inscription sur la liste des provinciales

Si chaque année de veille d’élections provin- ciales provoque une augmentation des demandes d’inscription sur la liste électorale spéciale (LESP), 2023 a été marquée par un afflux inhabituel à la ville de Nouméa. « Cela a généré un engouement massif de la part des administrés, note Angelo Bozzat, adjoint au chef de service de la vie citoyenne, surtout les deux dernières semaines de décembre. » Parmi eux, des personnes « qui ont pris un peu les devants par rapport à la refonte du corps électoral et qui ont souhaité présenter leur dossier ».

Les requêtes sont étudiées par une commission administrative spéciale, composée d’un magistrat, de l’État, d’un représentant des électeurs non indépendantistes et indépendantistes, du maire et d’un observateur de l’ONU. Ce sont eux qui décident de l’inscription, ou non, d’un administré sur la LESP. « Début mars, la commission a tranché en fonction des textes en vigueur, le cadre n’a pas changé. » Conséquence, sur plus de 2 700 dossiers examinés, il y a eu 1 400 rejets. Ces nombreux refus ont entraîné « des réactions vives », indique la mairie dans un communiqué mi-mars. « Les gens étaient mécontents, on a compris qu’il y avait eu des frustrations. »

Certains partis politiques auraient incité les électeurs à se manifester. Il s’agissait d’une « démarche symbolique pour montrer qu’il y a des milliers de personnes injustement privées de leur droit de vote », expliquait pour sa part Philippe Blaise (Les Loyalistes) dans un entretien à La Voix du Caillou.

A.-C.P.