« Nos engagements sont ceux qui ont le plus de chances d’aboutir »

Candidats de la majorité présidentielle dans la première circonscription, Philippe Dunoyer et Naïa Wateou estiment que leurs propositions – pouvoir d’achat, transition écologique, soutien aux jeunes – trouveront davantage d’écho auprès du gouvernement.

♦ Une candidature « verte »

C’est sur cette thématique que Philippe Dunoyer a introduit la présentation du programme qu’il porte avec sa suppléante, Naïa Wateou. « La transition écologique et la préservation de l’environnement », un axe central dans le cadre du plan France 2030 avec, comme priorité, la « décarbonation de l’industrie du nickel », « la réduction des émissions de gaz à effet de serre » et « la progression sur la souveraineté énergétique », qui implique un soutien au développement industriel.

♦ Préserver le pouvoir d’achat

Afin de lutter contre la vie chère, Philippe Dunoyer évoque, en premier lieu, la disparition annoncée de l’ITR, indemnité temporaire de retraite, en 2028. « Elle inquiète les futurs fonctionnaires retraités, qui sont environ 3 000 avec leur famille. » Il indique qu’un travail est déjà mené sur le dossier, qui a été « déterré ».

L’élu propose également de transformer des emprunts en aide directe – « on ne pourra pas uniquement faire face avec nos moyens locaux » –, d’étendre le chèque carburant, d’aménager le coût du fret ou encore de rallonger la durée de vie de la défiscalisation nationale, dont la fin est prévue en 2025.

♦ Aider la jeunesse

Après avoir fait mention de la lutte contre l’insécurité avec davantage de forces de l’ordre sur le terrain, Naïa Wateou axe son intervention sur l’accompagnement à la jeunesse. Couverture sociale en Métropole, augmentation de la bourse d’État, amélioration du financement de l’université et extension du service civique sont autant de propositions faites par l’élue de la province Sud. Autres chantiers, ceux de la lutte contre les violences intrafamiliales et de la promotion de la condition féminine (PMA, IVG).

Enfin, la première circonscription comprenant les Îles, il a été question de leur développement, notamment économique, à travers l’essor de « filières porteuses », l’extension du RSMA ou encore la création « d’une antenne de l’université ».

« Un programme conforme aux choix des Calédoniens exprimé lors des trois référendums » qui s’inscrit dans le « projet politique de la majorité présidentielle, ce qui veut dire que ces engagements sont ceux qui ont le plus de chances d’aboutir », appuie Philippe Dunoyer.

♦ Référendum de projet

Il s’agit de « l’objectif majeur », insiste Philippe Dunoyer : trouver un consensus « définitif » entre les formations politiques locales et l’État. Et les bases sont claires : opposition à toute forme d’indépendance ou d’indépendance association ainsi qu’à la partition, ouverture du corps électoral ou encore révision de la clé de répartition. Un projet qu’il faut inclure dans la dynamique de l’axe indopacifique, stratégie à laquelle il adhère pleinement. « Cet espace nous permet de faire face aux enjeux internationaux, sanitaires, économiques, climatiques et sécuritaires. » Le candidat est convaincu que la Nouvelle-Calédonie aura besoin de la France et de l’Union européenne. « On ne peut pas faire face à cela seuls. »

♦ « Ce n’est pas simple, mais c’est une nécessité »

Si Philippe Dunoyer et Naïa Wateou siègent désormais au sein du même groupe Loyalistes au Congrès, les deux élus viennent d’horizons différents. Comment fonctionne le duo ? « On se rejoint sur des valeurs communes et on met de côté les quelques points de divergence et notre ego, note Naïa Wateou. On a tout intérêt à le faire. » « Ce regroupement peut ne pas paraître naturel, mais au fond, sommes-nous si éloignés sur les enjeux institutionnels ? », interroge Philippe Dunoyer. Des divergences, il y en a, « mais on répond à l’urgence et à l’exigence. Ce n’est pas simple, après tant d’opposition, mais c’est une nécessité, un principe de réalisme. On peut continuer à s’opposer, mais le temps passe, lui. » Une façon d’en gagner, justement, « pour trouver un accord ». Car ce regroupement se veut pérenne au-delà des législatives.

 

Anne-Claire Pophillat (© A.-C.P.)