[Édito] Une partie à trois bandes

Le projet de loi constitutionnelle portant modification du corps électoral pour les provinciales suit son chemin législatif. Après son adoption par le Sénat, puis un vote favorable de la commission des lois de l’Assemblée nationale, le texte du gouvernement central sera examiné lundi en séance publique par les députés.

Celle-ci promet d’être houleuse vu les débats qui se sont tenus en commission. Si la majorité est soutenue dans ce dossier par Les Républicains et le Rassemblement national, la gauche au sens large continue de dénoncer le « passage en force du gouvernement », demandant le retrait du texte, le report des élections et l’organisation d’une mission du dialogue pour trouver un grand accord.

Dans le même temps, en Nouvelle- Calédonie, la CCAT, cellule de coordination des actions de terrain indépendantiste, fait monter la pression avec des manifestations conséquentes, remarquées. Et puis au même moment, nous disent des élus calédoniens, les discussions entre les indépendantistes et non- indépendantistes ont repris sérieusement pour travailler à un accord.

Trois niveaux se superposent donc : Paris, les discussions locales et la rue. Pour éviter d’atteindre des positions extrêmes, le compromis ne pourra venir que des élus calédoniens ou du président de la République.