Mort de William Decoiré : Légitime défense contestée

Après le décès de William Decoiré, mortellement touché par une balle lors d’un contrôle de gendarmerie samedi, Roch Wamytan, grand chef du district du Pont- des-Français, a indiqué, mardi, que famille et témoins directs contestaient la thèse de la légitime défense. Une plainte pourrait donc être déposée contre l’État, « pour connaître la vérité ».

Les premiers éléments de l’enquête de la section de recherches de Nouméa ont montré que le jeune homme de 23 ans, évadé du Camp-Est depuis le 12 juin 2015, a foncé à toute allure à bord d’un fourgon en direction d’un gendarme, avant d’être stoppé dans sa course par un tir. Une version avancée par la justice et confirmée également par un des comparses du jeune homme, arrêté ce soir-là. L’autopsie, réalisée lundi, a confirmé que « William Decoiré a bien été victime d’un tir unique, a fait savoir le procureur de la République, Alexis Bouroz, et les experts établissent la parfaite compatibilité des déclarations des gendarmes avec leurs propres constatations. » Les auditions des autres occupants du fourgon, toujours en fuite, doivent intervenir « dans les meilleurs délais », selon le procureur. Et à l’issue de ces opérations, le parquet « sera alors en mesure de répondre plus complètement aux légitimes interrogations de la famille du défunt ».

La mort de William Decoiré a provoqué les affrontements que l’on connaît avec les forces de l’ordre à Saint-Louis, soldés par des blessures par balles sur cinq gendarmes et le blocage du Mont-Dore durant trois jours. Le corps de William Decoiré a été rendu à sa famille mardi après-midi et ses obsèques ont eu lieu mercredi.