L’exploitation des fonds marins divise les pays du Pacifique

Début septembre, la société minière canadienne The Metals Company a obtenu l’accord de l’Autorité internationale des fonds marins, un organisme lié à l’ONU, et s’apprête à tester ses méthodes d’extraction dans une zone située à l’ouest des États- Unis, à environ 2 500 kilomètres de San Diego.

Cette nouvelle suscite l’enthousiasme des gouvernements de Tonga et Nauru, qui soutiennent le projet, bien que leurs territoires soient éloignés de cette première zone de test, et l’inquiétude des défenseurs de l’environnement.

Simon Kofe, ministre des Affaires étrangères de Tuvalu, célèbre pour sa conférence de presse les pieds dans l’eau, n’est pas du même avis. « Nous comprenons pourquoi certains pays veulent aller dans cette direction, mais les risques sont immenses, et les conséquences pourraient toucher l’ensemble de notre grande famille du Pacifique », a-t-il déclaré auprès de la chaîne australienne ABC.

The Metals Company compte du cobalt, du nickel, du cuivre ainsi que d’autres métaux utilisés pour la fabrication des batteries pour véhicules électriques. Gerard Barron, patron de la société, estime que 80 % de la vie des fonds marins est constituée de bactéries. « Ça ne veut pas dire que ce n’est pas important. (…) Mais il ne s’agit pas de la forêt équatoriale », a déclaré au New York Times celui qui soutient que la mine terrestre est immensément plus destructrice.

Photo : The Metals Company compte extraire 3 600 tonnes de minerais d’ici la fin de l’année. / The Metals Company