Les chefs d’entreprise cherchent à peser dans les élections à venir

La CPME-NC et le MEDEF-NC ont tenu chacun leur conférence de presse de rentrée. Des conférences de presse qui n’ont pas tourné autour du pot et posé clairement l’intention des chefs d’entreprise de peser dans le débat public en vue des élections provinciales en mai. Pour le Medef-NC, la situation économique du territoire est grave. Selon son président, Daniel Ochida, les trois usines ont perdu 100 milliards de francs en 2018 alors qu’elles sont censées jouer un rôle moteur de l’économie. Sans compter les incertitudes autour de l’avenir institutionnel qui plombent les investissements et bien sûr, la TGC qui étrangle les entreprises.

Pour illustrer la conjoncture, Dominique Lefeivre rapporte le nombre d’emplois perdus dans le BTP en trois ans à la population en Métropole : les 2 500 emplois détruits représenteraient un peu moins d’un million de salariés en France métropolitaine.

Les membres du bureau ne mâchent pas leurs mots concernant la gestion actuelle et appellent la future équipe aux responsabilités à prendre davantage en compte le monde de l’entreprise et travailler sur trois volets bien particuliers. Le Medef-NC demande des économies sur le nombre de fonctionnaires de façon à renforcer l’investissement public au profit des entreprises privées, tout en cessant d’augmenter

les prélèvements obligatoires. Il appelle également à mettre un terme aux « réformettes » et au clientélisme afin de se fixer des objectifs clairs permettant de donner de la visibilité aux entrepreneurs. De la même manière, le président du Medef-NC est excédé d’entendre parler de diversification et aimerait bien qu’au lieu d’en parler, les collectivités agissent réellement pour l’accompagner.

De son côté, la CPME-NC a produit un livre blanc qui a également vocation à aiguiller les candidats aux élections provinciales.