Chine, Nouvelle-Zélande, Australie… Que s’est-il passé chez nos voisins cette semaine ? Tour des informations marquantes des sept derniers jours dans le Pacifique.
La Chine se livre à un exercice d’encerclement de Taïwan
L’armée chinoise a procédé, entre le 8 et le 11, avril, à trois jours d’exercices militaires dans le détroit de Taïwan. « Une réussite », a-t-elle estimé. Taipei a détecté 9 navires de guerre et 71 avions de chasse chinois autour de l’île. L’opération est intervenue deux jours après la rencontre en Californie entre la présidente Tsai Ing-wen et le président de la Chambre des représentants américain et troisième personnage de l’État, le républicain Kevin McCarthy. Ces manœuvres « servent de sérieux avertissements contre la collusion entre les forces séparatistes recherchant l’indépendance de Taïwan et les forces extérieures et leurs activités provocatrices », a indiqué Shi Yi, porte-parole de l’armée chinoise. À la télévision, on expliquait que l’exercice consistait à tester la capacité « à prendre le contrôle de la mer, de l’espace aérien et de l’information (…) afin de créer une dissuasion et un encerclement total » de l’île. Pour Taipei, ces manœuvres menacent clairement « la stabilité et la sécurité » dans la région Asie Pacifique. Pour rappel, la Chine considère Taïwan (23 millions d’habitants) comme l’une de ses provinces.
Malaise après la visite française en Chine
Le président français a passé trois jours en Chine la semaine dernière dans le cadre d’une visite d’État. Emmanuel Macron n’a pas réussi à convaincre Xi Jinping de s’engager outre mesure pour la paix en Ukraine. En privilégiant les liens économiques et politiques entre les Européens et la Chine, il a également suscité un certain malaise aux États-Unis dont la politique actuelle vise au contraire à isoler le géant asiatique. Mais de juteux contrats ont été signés par Airbus, EDF, Total, etc. Le président français s’est aussi illustré par un silence remarqué sur Taïwan. L’Élysée jugeait d’ailleurs fâcheuse la concomitance avec l’étape américaine de Tsai Ing-wen qui semble avoir déclenché l’exercice chinois. Dimanche, Emmanuel Macron a appelé l’Union européenne à « ne pas être suiviste » des États-Unis et de la Chine sur cette question. Ses propos ont suscité la consternation de spécialistes européens et américains, de parlementaires, qui l’accusent de manquer de solidarité avec ses alliés.
Les adieux de Jacinda Ardern
L’ex Première ministre néo-zélandaise a prononcé mercredi 5 avril son dernier discours au Parle- ment. Jacinda Ardern a insisté sur la possibilité pour les gens comme elle, anxieux et sensibles, de gouverner. « Vous pouvez être un nerd, vous pouvez avoir la larme facile, vous pouvez aimer prendre les gens dans vos bras, et être à ce poste. Vous pouvez être tout cela et diriger un gouvernement, comme je l’ai fait », a-t-elle déclaré. Elle est revenue sur les moments marquants de son mandat : l’attentat de Christchurch, l’éruption volcanique de White Island en 2019 et la pandémie.
Décision historique pour les médias fidjiens
Le Parlement s’est prononcé en faveur du retrait d’une loi de 2010 très restrictive pour le journalisme. Le Media Industry Developement Act (Mida) favorisait une pression et un contrôle des médias. Les journalistes risquaient des amendes et des peines de prison. L’abrogation a été célébrée dans toutes les rédactions. C’était une promesse électorale de la coalition du Premier ministre Sitiveni Rabuka.
Le visa doré ne fait pas recette
Le visa pour les riches lancé il y a six mois en Nouvelle-Zélande ne séduit pas, rapporte Bloomberg repris par Courrier International. Ce dispositif n’a fait l’objet que de 14 demandes contre 492 lors d’un précédent programme du même genre. « Les ultras riches semblent se désintéresser du pays », commente le média. Reste que ce dispositif est particulièrement élitiste : il faut investir un minimum de 5 millions de dollars NZ (341 millions de francs) ou 15 millions en actions (plus d’un milliard) pour décrocher la résidence permanente. Autre explication : la concurrence de l’Indonésie, la Malaisie ou encore Singapour, dotés de centres urbains plus importants au cœur des marchés asiatiques.
Il ne fallait pas prendre le bébé ornithorynque
Un homme a été interpellé après avoir été repéré dans une gare de Brisbane avec un bébé ornithorynque. Il l’avait enroulé dans une serviette de bain et le montrait volontiers aux autres passagers puis dans un centre commercial. Le Queensland interdit formellement de retirer les ornithorynques de la nature sous peine d’une amende maximale de 289 000 dollars (21 millions de francs). Ils sont en voie d’extinction.
