Le récap de l’actualité dans le monde

France, Ukraine, Israël, Pérou… Que s’est-il passé dans le reste du monde? Tour des informations qui ont marqué l’actualité les sept derniers jours.

Les députés français contre l’exploitation des fonds marins

L’Assemblée nationale s’est prononcée contre l’exploitation des fonds marins, mardi 17 janvier. Emmanuel Macron s’était engagé lors de la COP27 à protéger ces ressources situées dans les profondeurs des océans. Les députés réclament que la France se positionne en faveur d’un moratoire.

En Nouvelle-Calédonie, le gouvernement a proposé un tel moratoire sur dix ans en 2022. Le texte doit être présenté au Congrès au premier semestre.

Ukraine : après Dnipro, Zelensky demande aux alliés de se coordonner

© Vitalii Matokha/AFP

C’est un des bilans les plus élevés d’une attaque russe en Ukraine depuis le début de la guerre, il y a plus de 330 jours. Un immeuble de Dnipro, dans l’est du pays, a été touché par un missile au cours d’un bombardement samedi
14 janvier. Le bilan de l’attaque a fait 44 morts. Une frappe meurtrière dénoncée par l’Union européenne, qui parle de « crime de guerre ».

Lundi 16 janvier, dans un discours prononcé à La Haye, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, s’est montrée favorable à la création d’un tribunal spécial qui permettrait de poursuivre les dirigeants russes à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

Dans son allocution du 16 janvier, Volodymyr Zelensky estime que ce qui s’est passé à Dnipro « souligne combien il est important de coordonner tous les efforts de la coalition ». Il faut « accélérer le processus de prise de décision ».

Le président ukrainien presse ses alliés occidentaux de lui fournir davantage d’armes et notamment des chars d’assaut. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, y est poussé par plusieurs pays européens, dont la Pologne. Tout envoi de chars de fabrication allemande Leopard doit avoir le feu vert de Berlin.

Le chancelier devait s’exprimer mercredi 18 janvier à Davos sur le sujet. Le Royaume-Uni s’est engagé à livrer des chars modernes Challenger 2 et la France devrait apporter des chars de combat légers. Des livraisons croissantes d’armes occidentales que Vladimir Poutine a dénoncées.

Une manifestation d’ampleur prévue contre la réforme des retraites

© Nicolas Tucat / AFP

La journée s’annonce noire, jeudi 19 janvier, à l’heure où nous bouclons le journal. Les opposants à la réforme
des retraites voulue par Emmanuel Macron sont appelés à manifester en masse à l’appel de la CGT, qui envisage de nouvelles mobilisations dès la semaine prochaine.

Des grèves sont prévues dans plusieurs secteurs : l’enseignement, les transports (SNCF, RATP, aérien), l’énergie et les raffineries.

Le gouvernement veut faire passer un texte qui recule l’âge de départ à la retraite de 62 à 64
ans en 2030. Une décision annoncée par la Première ministre Élisabeth Borne le 10 janvier et qui suscite de vives critiques.

Selon les derniers sondages, près de 70 % des Français sont opposés à la réforme. À l’Assemblée nationale, La France insoumise et le Rassemblement national ont annoncé qu’ils voteraient contre. Pour le RN, il s’agit d’un choix de société.

Selon le député de la Haute- Saône Antoine Villedieu, qui s’est exprimé lors de la séance de questions au gouvernement mardi 17 janvier, cette réforme pénalise « la France qui se lève tôt », « les plus modestes »« Je ne veux pas que les Français travaillent plus longtemps et réduisent leur espérance de vie. Actuellement, 42 % des personnes qui arrivent en retraite ne sont déjà plus en activité professionnelle. »

Un argument partagé par le député Florian Chauche, LFI-Nupes du Territoire de Belfort. « On va travailler jusqu’à quand ? Jusqu’à la mort ? », ajoutant : « Aujourd’hui, l’âge moyen pour être encore en bonne santé, c’est 64 ans pour les femmes et 62 ans pour les hommes ». Les Républicains ont annoncé qu’ils voteraient le texte, qui doit être débattu en séance du lundi 6 au vendredi 17 février.

Israël : mobilisation de masse

© Mostafa Alkharouf / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Samedi 14 janvier, plus de 70 000 personnes ont manifesté dans les rues de Tel-Aviv contre le projet de réforme de la justice affaiblissant le pouvoir judiciaire porté par Benyamin Nétanyahou, revenu au pouvoir le 29 décembre.

Les contestataires craignent de voir le droit des citoyens, notamment des minorités, remis en cause. Autre inquiétude, la volonté du gouvernement d’extrême droite de renforcer les colonies. Il est également question de transférer des Israéliens arabes vers des pays voisins.

La crise s’enlise au Pérou

Des milliers de manifestants marchent sur Lima. Ils demandent la démission de la prési- dente Dina Boluarte et la tenue de nouvelles élections.

La contestation s’est déclenchée début décembre à la suite de l’arrestation du président de gauche Pedro Castillo, soupçonné dans six affaires de corruption et accusé d’avoir tenté un coup d’État. La répression policière a fait au moins 42 morts.

Cette crise voit s’affronter les campagnes andines du Sud-Est, pauvres et marginalisées, et les puissantes élites de Lima.

Arrestation du mafieux le plus recherché d’Italie

© Handout / ITALIAN CARABINIERI PRESS OFFICE / AFP

C’est après 30 ans de cavale que le parrain Matteo Messina Denaro a été arrêté lundi 16 janvier à Palerme, en Sicile, dans une clinique.

Le baron de la Cosa Nostra, âgé de 60 ans, était surnommé le « diabolique ». Il est le commanditaire de plusieurs attentats en 1993 qui ont fait dix morts en Italie et a été condamné par contumace à la prison à vie pour le meurtre de deux juges anti-mafia en 1992.