Le nickel et après ?

La Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie et l’Union syndicale des travailleurs kanak et exploités proposaient, mardi soir, une conférence sur les pistes possibles non pas de l’après-nickel mais de l’à-côté.

Le mariage de la FINC et de l’USTKE pourrait faire penser à celui de la carpe et du lapin. La fédération des industriels et les syndicalistes de l’USTKE sont pourtant parvenus à dépasser leurs différences pour travailler ensemble à des propositions opérationnelles sur le terrain économique. L’idée des deux organisations n’est pas de faire sans nickel mais de parvenir à développer un modèle où les à-côtés du nickel aient davantage de place.

Après plusieurs mois de travail et cinq conférences regroupant des thématiques assez diverses, les partenaires ont rendues publiques leurs propositions pour faire bouger l’économie calédonienne. Des propositions touchant à l’urbanisme, au logement, aux transports, l’autosuffisance alimentaire, la culture et bien évidemment l’emploi et la formation.

Le frein institutionnel

Au-delà des propositions qui sont pour beaucoup des reprises d’idées émises par les différents spécialistes ou professionnels, c’est le cas de la construction d’une cale de halage ou d’un deuxième port à Népoui ou Koumac, mais aussi de la mise en place d’un carreau des producteurs au marché de gros, la FINC et l’USTKE ont mis en lumière les difficultés que constitue l’organisation institutionnelle.

Chacune des cinq conférence a permis de mettre de dresser le même constat : la répartition des compétences et leur dispersion au sein des provinces, des communes et du gouvernement est un frein au développement économique. Ce n’est pas une nouveauté mais à quelques mois du début de la fin de l’Accord de Nouméa, il n’est peut-être pas inutile de le rappeler et alors que les partis peinent à sortir du débat politique un peu stérile, il est bon de voir que la société civile se saisit de l’avenir du territoire.