Onze ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon souhaite donner un sérieux coup d’accélérateur à la relance du nucléaire dans l’archipel. Mercredi 24 août, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a indiqué son intention de construire « des réacteurs de nouvelle génération ». Ce secteur, fragilisé et plutôt controversé depuis l’accident de 2011, revient face aux fortes tensions énergétiques actuelles. « L’invasion russe de l’Ukraine a largement transformé le paysage énergétique mondial », a justifié Fumio Kishida devant la presse, et par conséquent « le Japon doit tenir compte de potentiels scénarios de crise dans le futur ». Il a aussi appelé à « maximiser » l’utilisation des réacteurs existants ayant obtenu des autorisations réglementaires pour redémarrer depuis la catastrophe de Fukushima.
Cet été, le pays a également été menacé de pénuries, suite aux épisodes caniculaires qui ont fait tourner la climatisation à plein régime. L’archipel souhaiterait ainsi relancer la filière afin de produire lui-même son électricité. Aujourd’hui, le nucléaire ne produit plus qu’environ 5 % de l’électricité au Japon, contre 30 % avant la catastrophe de Fukushima. Tout le parc nucléaire nippon avait été arrêté après l’accident, consécutif à un puissant séisme et à un gigantesque tsunami dans le nord-est.
Photo : Takuya Yoshino / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP