La diversité des requins plus importante que l’on pensait

Une étude internationale, conduite en Nouvelle-Calédonie par des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement, de l’université de Montpellier et de l’École pratique des hautes études et publiée le 2 mai 2018 dans la revue Science Advances, a révélé, grâce à une méthode basée sur l’ADN environnemental*, que la diversité des requins en Nouvelle-Calédonie était supérieure à ce que l’on croyait. Un résultat observé, a dit l’IRD, aussi bien dans les récifs isolés du parc de la mer de Corail qu’à proximité de Nouméa, où ces animaux sont aujourd’hui très rares.

Les scientifiques ont par ailleurs révélé que de nombreuses espèces, que l’on croyait disparues localement, sont a priori toujours présentes même si non détectables par les méthodes traditionnelles, du fait de leur rareté et de leur comportement craintif. Sur 22 échantillons collectés en quelques jours, l’ADN a révélé la présence de 13 espèces de requins, contre 9 observées jusqu’alors durant 3 000 plongées et 400 stations caméras. Ce qui montre, ajoute l’Institut, « tout le potentiel de cette méthode pour améliorer les connaissances sur les espèces marines rares et vulnérables ».

*Identification des espèces présentes dans l’océan à partir des traces laissées par les animaux dans l’eau.