État-Justice : Le procès d’immobilisme est « indigne » selon le procureur général

Lors de l’audience de rentrée de la cour d’appel, le procureur général, James Juan, a fait un discours remarqué s’insurgeant contre le prétendu laxisme de la justice à l’égard des délinquants. « J’estime que le sujet est suffisamment grave pour ne pas faire de raccourcis et qu’il mérite une hauteur de réflexion », a-t-il déclaré illustrant ses propos par des données chiffrées sur l’augmentation des personnes écrouées, le traitement des mineurs, l’augmentation de l’activité de la cour.

James Juan a insisté : « La délinquance nous préoccupe autant que nos compatriotes, les chiffres sont élevés c’est vrai, mais on ne peut laisser dire que les auteurs restent impunis. » Le procureur s’est aussi insurgé contre le procès d’immobilisme fait à l’état, transformant le haut-commissaire en « bouc émissaire » ; un procès « injuste et indigne », a-t-il asséné. Cette audience était présidée par le premier président, Thierry Drack, qui quittera prochainement le territoire. À noter par ailleurs qu’Antonia Tamole, procureure de la République à Wallis-et-Futuna, a été régularisée dans ses fonctions en prêtant serment devant la cour d’appel.