Louis Mapou ne s’est pas rendu à Paris pour rien. Sa demande de soutien financier, à hauteur de 13 milliards de francs, aurait reçu un accueil favorable de la Première ministre, Élisabeth Borne. Il reste à déterminer si cette aide prendra la forme d’une subvention ou d’un prêt. « On le saura vite. »
Même le député Nicolas Metzdorf reconnaît qu’« il a bien fait ». Louis Mapou joue ici son rôle de chef de gouvernement, appuie-t-il. Et marque sa volonté de rester au- dessus de la mêlée. Son objectif est de maintenir la stabilité de la Nouvelle- Calédonie pour « donner toutes les chances de trouver une solution pour l’avenir qui satisfasse tout le monde ».
Un positionnement difficilement tenable pour l’indépendantiste, au vu des déclarations des chefs de file du mouvement ? Les Loyalistes se sont engouffrés dans la brèche.
Ils relèvent, dans un communiqué, que « cette démarche pourrait être louable et sincère si, dans le même temps, les leaders indépendantistes s’inscrivaient dans une démarche de discussion sur l’avenir plutôt que de générer eux-mêmes cette instabilité ».
Ils mentionnent le fait que Louis Mapou n’a « obtenu aucune garantie » sur sa sollicitation. Parmi les autres sujets évoqués lors de son déplacement : les relations extérieures, l’aide technique sur le système électrique, la coopération avec l’AFD, la prison, la sécurité routière ou encore la SLN… Alors que la première réunion du groupe de travail sur le nickel est prévue pendant la visite de Gérald Darmanin, début juin.
Il devrait être question d’envisager comment les trois industriels peuvent travailler ensemble. Les deux audits sur le bilan de la décolonisation et de l’Accord de Nouméa doivent également être rendus à ce moment-là.
Des bases sur lesquelles démarrer les discussions institutionnelles et ces fameuses trilatérales ? « Pas à pas », déclare Louis Mapou. Il faudra certainement encore attendre pour aboutir au compromis.