Les professionnels du droit se mobilisent

Les sections locales et régionales de l’Union syndicale des magistrats, du syndicat de la magistrature, de l’Union des jeunes avocats de Nouvelle-Calédonie, du syndicat des avocats de France, ainsi que le barreau de Nouméa se sont associés la semaine dernière au mouvement national de mobilisation « pour une justice de qualité ».

Ce mouvement s’est insurgé contre le « piteux état » de la justice : elle bénéficie aujourd’hui de 1,8 % du budget public annuel, ce qui place la France au 23e rang sur 28 au sein de l’UE pour le pourcentage alloué à la justice. Les moyens matériels, financiers et humains sont largement insuffisants et « la justice française est submergée, donc lente », disent les professionnels.

Localement, alors que des renforts ont été annoncés dans les rangs de la gendarmerie et de la police, « l’institution judiciaire peine à faire face à la multiplication des contentieux et à l’augmentation de la délinquance, à un moment charnière pour l’avenir du territoire ». Et malheureusement les propositions de réforme esquissées par la chancellerie vont dans le mauvais sens, selon les avocats et les magistrats : « Faire plus, à effectifs constants ou moindres, au détriment des garanties des justiciables et de la qualité des décisions rendues ».

Les professionnels demandent au gouvernement central une transparence totale quant à ses intentions et prévient que « rien ne pourra se faire sans concertation avec les magistrats et les avocats ». Ils souhaitent au passage alerter la population sur cette « lame de fond venue de Métropole, mais qui n’épargnera pas le Caillou »…

C.M.