Le fonds vert sauvé in extremis

Tandis que le gouvernement souhaitait supprimer l’enveloppe destinée à financer des projets luttant contre les effets du changement climatique dans les îles du Pacifique, le Fonds vert – auquel les collectivités n’ont pas accès au niveau international – a finalement été rétabli par les députés jeudi 9 novembre dans la loi de finances. L’amendement, défendu par la députée polynésienne Maina Sage (Les Constructifs), mais cosigné par des élus ultramarins de la Gauche démocrate et républicaine, Les Républicains ou Nouvelle Gauche, a été adopté contre l’avis de la ministre des Outre-mer et de l’exécutif qui trouvaient le dispositif trop imparfait.

« Nous sommes trop autonomes pour bénéficier de fonds nationaux et européens et trop français pour avoir accès au Fonds vert », s’était inquiétée la députée polynésienne avant de souligner que « la suppression de ces crédits, en pleine COP23, à la veille du sommet sur le climat que le président de la République organise le 12 décembre, est un véritable non-sens, un mauvais signal ».