L’idée d’un label « nickel vert » fait son chemin en Nouvelle- Calédonie. Louis Mapou a engagé le gouvernement calédonien dans cette voie lors de sa déclaration de politique générale en novembre 2021.
En partenariat avec la Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie (Dimenc) et l’Agence française de développement (AFD), le Centre national de recherche technologique (CNRT) a lancé un appel à projets.
Des labels internationaux existent déjà. L’étude doit déterminer la faisabilité et l’intérêt d’un label local. « Les industriels réalisent de très importants efforts pour l’environnement, assure Didier Ventura, président du CNRT. Ces efforts ne sont pas récompensés sur le marché. »
Le label permettrait « de se différencier par rapport à d’autres produits qui n’ont pas la même valeur environnementale et éthique ». Cette distinction aiderait les métallurgistes à « mettre en avant la spécificité du nickel calédonien », en facilitant les démarches de certification. Il ne serait ni automatiquement octroyé aux trois industriels, ni obligatoire.
B.B.
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