Vallée-du-Tir : de très nombreux pics de pollution

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Scal’air, l’association de surveillance de la qualité de l’air, a enregistré 35 dépassements du seuil d’information pour des pollutions au dioxyde de soufre (SO2) de janvier à mai, dont 31 à la vallée du Tir, contre quatre sur l’ensemble de l’année 2021. Le niveau supérieur, appelé seuil d’alerte, a été franchi trois fois, contre zéro l’année dernière.

« Nous n’avons pas encore étudié dans le détail ces épisodes. On sait que pendant les dépressions et les cyclones, les vents d’ouest rabattent le panache vers le quartier. Il faudra également voir s’il y a eu un couplage avec des émissions plus fortes, à ces moments-là, du côté de l’usine ou de la centrale électrique », indique Alexandra Malaval-Cheval, directrice de Scal’air.

La SLN recevra le mois prochain sa centrale temporaire, une unité sur barge plus performante mais toujours au fioul lourd, ce qui déplacera le principal point de pollution vers le quai, et donc vers la première vallée du Tir. Aux autorités, Scal’air préconise « un renforcement » de la surveillance dans le quartier, avec l’installation d’une station à l’école Petit-Poucet, et une autre à Nouville.

Récemment agréée par le gouvernement, l’association espère par ailleurs reprendre d’ici la fin de l’année la gestion des trois stations de surveillance de l’usine du Nord.