UTNC : les fous des courses dans les starting-blocks

C’est la course la plus exigeante du calendrier. Le départ de l’ultra- trail de Nouvelle-Calédonie, course phare du Festival des trails, sera donné à 4 heures samedi matin, à Plum (Mont-Dore). Voici, en chiffres, ce qu’il faut savoir de ce week-end de courses.

133 kilomètres

Avec une saison 2020 marquée par la crise sanitaire et un confinement, les organisateurs avaient préféré annuler l’UTNC. Retour donc ce week-end avec un tracé de 133 km au départ du parc Paul-Bloc, à Plum (Mont-Dore). Dès les premiers kilomètres, au petit matin de samedi, les coureurs devront se frotter à l’ascension du Mont-Dore puis du Pic-aux-Chèvres dans la foulée. « Ces 25 premiers kilomètres seront déjà décisifs, analyse Daniel Bonnefis, patron de la course. En 2019, beaucoup s’étaient fait piéger en laissant beaucoup d’énergie sur cette portion et avaient dû jeter l’éponge. » Le tracé est ensuite différent de celui de 2019, avec un premier retour au village de départ « pour permettre au public de voir les coureurs ». Les participants prendront ensuite la direction du Sud avec la rivière des Pirogues, les éoliennes de Touongo, le refuge des Néocallitropsis, les chutes de la Madeleine, la Netcha, les bois du Sud, le parc de la rivière Bleue et un retour au bercail bien mérité.

90 coureurs

En l’absence de coureurs étrangers et métropolitains à cause du Covid-19 et de la fermeture des frontières, ce sont tout de même près de 90 sportifs qui se retrouveront sur la ligne de départ. Contre 117 en 2019. Et cette année, c’est une femme qui sera la favorite en la personne d’Angélique Plaire, troisième de la précédente édition. Chez les hommes, Franck Santos n’est pas là, Ludovic Lanceleur non plus et aucun invité international en vue. La voie royale pour la traileuse ?

20 heures

En 2019, Thomas Loubin avait bouclé les 136 km de l’UTNC en 20 heures et 5 minutes devant Franck Santos (20 h 29) et Angélique Plaire (20 h 40). Le coureur métropolitain avait alors fait une course intelligente, partant à son rythme. Au pied du Mont-Dore, après une trentaine de kilomètres, il n’était pas dans le groupe de tête, mais avait grignoté son retard au fil du temps pour s’imposer avec vingt minutes d’avance sur le deuxième. La patience.

5 points

Difficile de se projeter en ce moment où les frontières calédoniennes restent closes, mais une participation et une arrivée à l’UTNC permettent d’obtenir des points pour d’autres ultra-trails dans le monde. En tant que finisher à Plum, un coureur peut ainsi s’inscrire dans l’année qui suit à la Diagonale des Fous, à La Réunion, l’une des courses le plus prestigieuses sur un plan national. Trois participations réussies de suite permettraient de viser l’ultra-trail du Mont-Blanc, l’un des plus prestigieux du monde.

200 bénévoles

L’UTNC, avec le Festival des trails, est une grosse machine. En quatre éditions, il est devenu l’un des plus importants événements du calendrier sportif local. De par son organisation notamment. En tout, ce sont plus de 200 bénévoles qui sont mobilisés tout au long des 36 heures de la course. Au village ou sur la quinzaine de points de contrôle sur le parcours et aux ravitaillements. Et ils ont du boulot avec 2,6 tonnes d’eau qui seront distribuées aux coureurs ainsi que plus de 500 litres de soda. Autre moyen humain important et au cœur du dispositif, la sécurité. Au total, ce sont 18 secouristes qui seront mobilisés tout au long des 133 km. Médecins, infirmiers, kinésithérapeutes ou chiropracteurs. Premier poste de dépenses, « sur les neuf millions de budget, un million est prévu pour la sécurité », pose Daniel Bonnefis.

A.B.

©UTNC