Usine du Sud : les associations montent au créneau

Le 16 septembre, les associations du Grand Sud, l’Ican, le comité Rhéébu Nùù et l’Observatoire de l’environnement (Oeil) ont dénoncé le manque de transparence de Prony Resources après un incident survenu sur site.

Le 14, l’industriel annonçait que les intempéries avaient entraîné une saturation du dispositif de pompage sur une section du réseau de drainage, au pied du bassin de stockage de résidus KO2, et une augmentation de la teneur en magnésium, sulfate et manganèse dans les eaux de ruissellement en direction de la rivière Kwé. Prony Resources a remplacé le dispositif de pompage et lancé une campagne de contrôle de la faune et la flore aquatique.

Depuis, l’industriel a indiqué que les concentrations sont revenues à des « niveaux habituellement mesurés » et n’a relevé aucune perturbation, précisant que cet incident « ne remet pas en cause l’intégrité du barrage ». Les associations, qui rappellent que la mobilisation de 2021 concernait justement « le risque que représente ce barrage », réclament une révision du réseau de surveillance et des normes de suivi pour répondre aux engagements de « nickel vert » et aux « attentes des populations ».

La province Sud suit avec attention les investigations en cours. Comme négocié en 2021, sept expertises sont attendues pour novembre sur l’impact environnemental du complexe. Mercredi 21 septembre, l’usine faisait état d’une « possible fuite d’eau traitée » de son émissaire marin décelée lors d’une inspection de routine à environ 1 km du rivage.

Photo : Prony Ressources