La réforme était imposée afin d’obtenir les 9 milliards restant de l’enveloppe de 27 milliards de francs octroyée par l’État fin 2024, en contrepartie du vote de l’augmentation de 1 point de la CCS, du jour de carence dans la fonction publique et de la révision de la TGC.
Jeudi 16 janvier, les élus du Congrès ont adopté à 39 voix pour (Les Loyalistes, le Rassemblement, Calédonie ensemble, l’UC et l’Éveil océanien) et deux abstentions ‒ l’UNI était absent ‒ une réforme « version minimaliste » de la taxe générale sur la consommation.
ÉCONOMIE DE DÉPENSES
En clair, l’article concernant la principale mesure prévue, le passage de quatre à trois taux, censée engendrer une augmentation des recettes fiscales, a été retiré. « Nous avons simplement supprimé quelques exonérations, explique Virginie Ruffenach (Le Rassemblement). Nous lancerons une réforme globale plus tard. Les Calédoniens ne peuvent pas payer plus. »
Les responsables politiques souhaitent mettre en place un nouveau rapport avec l’État. « Qu’il ne nous impose pas d’augmentation fiscale, mais que nous lui proposions des mesures d’économie de dépenses pour passer ce cap difficile. La Nouvelle-Calédonie a un train de vie trop important. Nous avons 20 000 agents publics, dont 48 % de catégorie A, c’est une dépense que nous ne pouvons plus honorer », ajoute l’élue. Un signe envoyé à l’État en espérant qu’il suffise à débloquer la somme.