Une proposition de résolution pour déclarer l’urgence sociale

« Il faut agir vite pour éviter la bombe sociale », alertent Reine Hue-Vendegou, Pierre-Chanel Tutugoro et Maria Waka. (©CM)

Le groupe UC-FLNKS et Nationalistes au Congrès a déposé, mardi 1er juillet, une proposition de résolution pour la « déclaration d’urgence sociale de la Nouvelle-Calédonie et l’appel à une stratégie commune de solidarité ». Cet « appel solennel à un sursaut collectif », est destiné à l’État, a expliqué le chef de groupe, Pierre-Chanel Tutugoro.
Le 13 mai 2024 a été « l’accélérateur d’une crise préexistante » jugent ses représentants, et cette crise est « une menace pour la paix civile et la cohésion ». Reine Hue-Vendegou, élue des Îles, a dressé un tableau très sombre de la situation : une population qui n’a plus à manger, une malnutrition infantile croissante, des jeunes sans emploi ou qui ne peuvent plus poursuivre leurs études, des loyers impayés, les violences faites aux femmes qui s’accentuent, le nombre de sans-abris en augmentation, les inégalités qui se creusent. « La situation est grave pour nos populations », alerte-t-elle. Le groupe fait aussi état d’une « fragilisation extrême des communes, des associations… »

L’État est sollicité pour dessiner une stratégie nationale de solidarité. Autres demandes : l’élaboration d’un plan d’urgence sociale, une mission d’évaluation internationale indépendante, la sécurisation du financement des aides au logement à hauteur de 3,6 milliards de francs, le renforcement des dispositifs d’aide alimentaire, d’accès aux soins, etc., l’allègement de la dette de la Nouvelle-Calédonie et la mise en œuvre d’une feuille de route de reconstruction économique et sociale. Pour l’UC-FLNKS et Nationalistes, l’État a une part de responsabilité dans la situation avec le « passage en force » sur le corps électoral.