Une envolée des prix dès mardi ?

Le contrôle des prix et des marges, qui prendra fin lundi prochain, suscite des interrogations. Et c’est Calédonie ensemble qui, une fois de plus, pose des questions au gouvernement alors que ce sont les représentants de ce même parti qui devaient définir les grandes lignes de ce dossier.

Au 1er octobre, l’arrêté du gouvernement sur le contrôle des prix et des marges prendra fin. Ce contrôle avait été obtenu dans le cadre de la mise en place de la TGC, taxe générale sur la consommation, par l’ancienne mandature et permis d’éviter un dérapage général des prix. Quid après le 1er octobre ? Est-ce que l’on va assister à une flambée des prix ? Qu’est-ce que le gouvernement a prévu ? Ce sont les questions posées par Calédonie ensemble.

Une baisse, oui, mais pas de 10 %

Philippe Michel, secrétaire général de Calédonie ensemble, rappelle que ce contrôle des prix et des marges a permis, selon lui, une baisse de 5 à 6 % sur des produits alimentaires, d’hygiène et d’entretien et de 11 % sur les pièces automobiles. Pourtant, l’ancienne mandature avait annoncé une baisse des prix de 10 %. Sur ce point Philippe Michel, répond « qu’on n’est pas si loin », sachant, au passage, que ce contrôle a permis d’enregistrer tout de même « une légère déflation de 0,3 % sur les 12 derniers mois ». Ce qui inquiète donc le parti de Philippe Gomès, c’est de savoir ce qu’il va se passer au 1er octobre, d’autant plus qu’il avait indiqué être favorable à la suppression du contrôle des prix et des marges à la condition que des accords de compétitivité, permettant de garantir la stabilité des prix, soient passés dans chaque filière. « Aujourd’hui, rien n’a été fait, ces discussions n’ont pas eu lieu et en tout cas, elles n’ont pas permis d’aboutir à des accords de stabilité et de garantie de maintien des prix » et Calédonie ensemble d’interpeller le gouvernement sur le dispositif de substitution qu’il a l’intention de mettre en place.

La réponse du gouvernement

Une fois de plus, cette intervention ressemble à de la politique politicienne, comme l’a souligné récemment le président du gouvernement, Thierry Santa. Et pour éclairer Philippe Michel, la réaction de l’exécutif ne s’est pas fait attendre par la voix de Christopher Gyges, en charge du dossier. « Le dispositif préparé par le gouvernement sera présenté dans quelques jours », rappelant, au passage, que le nouveau gouvernement a hérité, certes, « du dispositif du contrôle des prix et des marges mis en place par les membres de Calédonie ensemble, mais que ces derniers n’avaient rien prévu concernant la sortie de ce contrôle des prix et des marges ».

Le porte-parole du gouvernement, également en charge de la relance de l’économie, a précisé que « dès notre prise de fonction, nous avons travaillé avec les différents partenaires, mais aussi beaucoup avec l’Autorité de la concurrence pour proposer un dispositif à la fois à court terme, mais aussi un dispositif à plus long terme pour favoriser le consommateur calédonien et le développement économique ». Le nouveau dispositif sera présenté lundi 30 septembre à la presse, un dispositif qui s’oriente vers un bouclier qualité-prix, un dispositif de sanctions de pratiques abusives, d’outils numériques pour favoriser la concurrence.

D.P.