Les services de l’État, du territoire et des mairies continuent de se mobiliser pour atténuer un tant soit peu les difficultés des Calédoniens. Mais le temps se fait long et les obstacles ne cessent de se dresser.
Les choses avancent sur le terrain grâce à l’intervention des forces de l’ordre. Les opérations de sécurisation et de déblaiement ont permis une amélioration sur une grande partie de l’agglomération. On évoque, depuis le début de la crise, 34 000 m3 d’entraves balayées. Les forces, à qui l’on demande une extrême prudence, payent cher leur présence : deux décès, 230 blessés. Quand le nombre total de victimes de ce conflit est monté à 9.
Avec cette libération progressive, les autorités locales peuvent accélérer les mécanismes d’approvisionnement. La population doit pour sa part faire preuve de résilience. Le couvre-feu est maintenu, les emplois pour beaucoup en suspens.
Le recensement des dégâts se poursuit : les assurances font désormais état, sur la base des déclarations, de plus de 200 habitations détruites complètement ou partiellement, plus de 600 véhicules brûlés ou endommagés et 900 entreprises sinistrées. Et des exactions continuent de se produire ! À Auteuil par exemple le week-end dernier, au Mont-Dore Sud désormais, commune à laquelle nous consacrons un dossier cette semaine après Dumbéa.
Pour couronner le tout, des élections viennent compliqué un quotidien déjà difficile, prendre le temps précieux de nos municipalités et poser des risques supplémentaires. Les politiques vont repartir en campagne… Au moins, la dissolution de l’Assemblée nationale a pour conséquence la suspension du projet de loi sur le dégel déclencheur de nos maux actuels.
Chloé Maingourd