Une carte comme outil de développement touristique

La nouvelle carte routière de la Nouvelle-Calédonie a été présentée au public par les services du gouvernement. Elle n’avait pas été réactualisée depuis 2013. Cette version est davantage tournée vers le tourisme et des pratiques comme l’auto-tour.

L’avantage de faire les choses soi-même, c’est que cela permet de mettre en cohérence les outils avec les besoins liés au développement. C’est tout particulièrement le cas de la carte routière « classique » au 1/500 000 réalisée, éditée et imprimée par l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) depuis 1983. Après trois-quatre rééditions entre 1983 et 1993, la carte calédonienne n’a connu quasiment aucun changement jusqu’en 2013, date d’arrêt de la production par l’institut.

La Direction des infrastructures, de la topographie et des transports terrestres (DITTT) a récupéré le dossier et, après presqu’une année de travail, la nouvelle carte est désormais en vente, malgré un retard de quelques mois lié à l’acheminement des cartes, bloquées sur le Kea Trader. Si la DITTT a réalisé un important travail sur les données, c’est toujours l’IGN qui assure l’impression.

La carte a toutefois été revue en profondeur pour répondre aux attentes des acteurs locaux, des usagers de la route, mais pas seulement. Un travail a été mené avec le GIE Nouvelle-Calédonie Tourisme Point Sud afin qu’elle réponde à des besoins en matière de tourisme. La traduction était, par exemple, une demande forte des partenaires touristiques. Si les toponymes ne sont pas traduits en anglais et en japonais, toutes les légendes le sont. Cette nouveauté répond au développement de l’auto-tour. Selon NCTPS, de plus de plus de touristes, y compris japonais, pratiquent ce mode de voyage autonome.

Toujours sur le plan touristique, la carte affiche les liaisons aériennes entre la Nouvelle-Calédonie et les pays de la zone, un tableau des distances et du temps nécessaire pour les parcourir. Les temps ont été assez surestimés de façon à prendre en compte les temps de pause et les arrêts comme pour des photos. Mais la DITTT a été encore plus loin en créant une base de données des points d’intérêts naturels ou patrimoniaux. Autant d’éléments qui peuvent permettre aux touristes de construire leur itinéraire, d’autant plus que la plupart des outils disponibles sur internet comme Google Map notamment ne sont pas à jour.

Si la carte n’est pas un guide, la base de données touristiques a permis de dresser un tableau des activités proposées sur une commune, mais aussi des différents types d’hébergement ou encore des services accessibles.

La DITTT a souhaité éditer trois formats différents. Le premier est un format classique de carte routière, le deuxième est un tirage sur un papier plastifié, destiné à être affiché au mur et le dernier est une carte au 1/250 000, toujours sur un papier plastifié. Pour ce dernier format, la DITTT a simplement agrandit deux fois sa carte au 1/500 000. Les cartes classiques sont déjà commercialisées dans les grandes surfaces, les librairies, les papeteries, ainsi qu’à la DITTT au prix de 2 400 francs. Grâce à l’IGN, elles sont également disponibles au magasin de l’institut à Paris et sur son site internet, qui distribue dans le monde entier. Les autres formats sont disponibles à l’accueil de la DITTT. Près de 1 500 exemplaires devraient être écoulés chaque année. Le travail de mise à jour pourrait commencer en 2019 pour une édition en 2020 afin de garantir la fiabilité des informations, touristiques, mais avant tout routières. La DITTT finalise par ailleurs la réactualisation de la carte de Nouméa. Elle devrait être distribuée au mois de décembre.