Un vent nouveau au tribunal de Nouméa

Après des mois particulièrement difficiles, chacun est satisfait de pouvoir compter sur de nouvelles personnalités et compétences. (© C.M)

Deux audiences solennelles de présentation de nouveaux magistrats et fonctionnaires se sont tenues, lundi 27 octobre, au tribunal de Nouméa. Parmi eux, le procureur général, Camille Miansoni, arrivé il y a quatre mois pour remplacer Bruno Dalles, nommé directeur de l’autorité monégasque de sécurité financière.

Camille Miansoni était préalablement procureur de Brest, Verdun et Mamoudzou, à Mayotte. « Vous avez laissé un excellent souvenir dans les trois juridictions », a souligné Claire Lanet, substitut. Il entend fixer quelques orientations de politique pénale : une « extrême vigilance » sur tout acte portant atteinte à la paix sociale, les violences intrafamiliales et la circulation des armes, la poursuite des infraction économiques et financières, le désengorgement du Camp-Est qui présente « des conditions indignes pour les détenus et ceux qui y travaillent ».

En attendant la construction d’une nouvelle prison, il évoque la création d’un centre de semi-liberté. Bruno Karl, nommé premier président, remplace Gilles Rosati. Il a exprimé sa volonté de soutenir l’accès au droit à Wallis, les travaux d’intérêt général en tribu ‒ démarche qui fera l’objet d’un séminaire avec le sénat coutumier mercredi 5 novembre à Nouville ‒, la recherche d’assesseurs coutumiers avec le Sénat ou encore de travailler sur un observatoire des violences intrafamiliales avec le haut-commissariat.

Au tribunal de première instance, Yves Dupas, procureur de la République, a salué l’arrivée de procureurs et vice-procureurs, son équipe ayant fonctionné avec un déficit ces derniers mois de quatre magistrats sur neuf. Il insiste sur les violences intrafamiliales, la délinquance économique et financière, « le respect de l’État de droit » dans le cadre d’un processus législatif important. Il a notamment indiqué que deux enquêtes pour menaces aux élus (Emmanuel Tjibaou et Philippe Gomès) ont abouti à une réponse pénale.