Le voile a été levé sur le 49e Tour Air France de Nouvelle-Calédonie (du 17 au 26 octobre) ce mercredi. Dix jours, entre Maré et Nouméa, qui s’annoncent aussi difficiles qu’indécis. Voici ce qu’il faut savoir de cette nouvelle édition.

Le piège maréen

C’est la tradition, le peloton se lance depuis les Loyauté. Et cette année, c’est à Maré que le Tour commencera. Sur le papier, deux jours sans grandes difficultés, à part le col de Padawa, classé troisième catégorie. Mais attention : si le Tour ne se gagne pas aux Loyauté, il peut se perdre. Décalage horaire à gérer, routes pas toujours en bon état et soleil parfois ravageur, certains coureurs pourront déjà perdre de précieuses minutes.

L’air de la montagne

C’est le plat de résistance de ce 49e Tour de Nouvelle-Calédonie. La succession de trois jours de montagne, avec les étapes 4 à 6. Premier acte, avec une transversale du côté de Kaala-Gomen et une terrible ascension dans la caillasse du col de Tali Ulo (1re cat.), sur le chemin de Hienghène. Le lendemain, c’est une partie de l’enfer du Nord qui s’offrira aux coureurs, avec un aller-retour Ouégoa- Koumac. Pas de col d’Amos donc, mais les cols de Bir Hakeim (3e cat .), de Tando (3e cat.), du petit Crève-Cœur et du grand Crève-Cœur (1re cat.) à passer à l’aller et au retour. Enfin, la sixième étape sera celle de la mine, passage obligé chaque année. C’est le Cap Bocage de Houaïlou (7 km) qui viendra clore cette trilogie.

Le juge de paix mondorien

Si le triptyque du Nord ne suffit pas à dessiner clairement une hiérarchie au général, c’est le passage au Mont-Dore qui s’en chargera. Pour la neuvième et avant-dernière étape, le grand Sud est au menu avec trois cols : Mouirange (1re cat.), les Deux Tétons (2e cat.) et le Crève-Cœur de Prony (1re cat.). Une étape de 118 km, la plus longue de la dizaine, qui sera la plus dure de toutes. Sauf surprise, le maillot jaune à l’issue de cette étape, sera le vainqueur du 49e Tour.

Le retour de l’ACTB

Ils avaient écrasé le Tour 2018 avec, au final, la victoire de Geoffrey Bouchard. Si ce dernier est désormais passé professionnel à l’AG2R, Léo Danès et Mathieu Bouchard sont de retour au sein d’une équipe ACTB encore une fois très solide. Léo Bouvier et Julian Lino, fils de Pascal, maillot jaune sur le Tour de France 1993, viendront compléter le quatuor. Mais sur le papier, Shell Pacific semble encore plus forte avec la présence dans ses rangs de Maxime Urruty, l’actuel numéro deux français amateur. Il faudra aussi compter sur les Italiens de Pontoni-Casa Italia et l’équipe suisse d’Axial- Pierre. Difficile de dégager un favori clair cette année parmi les 60 coureurs attendus.

Les Cagous à l’affût

Le peloton calédonien comptera cette année huit coureurs. Comme chaque année, la Ouenghi propose une équipe 100 % locale, avec un mélange de cyclistes expérimentés (Arnaud Boucher, Benoît Beukels) et de néophytes (Christophe Descateaux, Fabien Benkler). Autre équipe complètement locale, ou presque, Team Pacific avec David Schavitts, Romain Pecqueux et Sékété Athalé. Plus le Néerlandais Rien Schurruis qui vit en sur le territoire depuis deux ans. Enfin, les plus grandes chances calédoniennes seront incarnées, encore une fois, par Florian Barket qui roulera avec le VCC Mont-Dore cette année pour son quatrième tour.