Les sénateurs coutumiers, par la voix de leur président Gilbert Tein, interpellés la classe politique réunie à Paris. Alors que cette dernière doit évoquer le nickel, le corps électoral et l’avenir institutionnel, les coutumiers trouvent que l’urgence, c’est plutôt la situation dans laquelle se trouve le peuple kanak, un « peuple sinistré » et en particulier sa jeunesse « en plein mal-être »… Les mots sont forts. Pour les coutumiers, si le rééquilibrage est fait sur les infrastructures, on en est loin au niveau de la société en tant que telle.
Le projet en discussion prévoit la restructuration des chefferies et des clans, un service d’ordre coutumier, un schéma d’aménagement et de gestion des terres coutumières pour ralentir l’exode, davantage de moyens pour équiper les tribus, la mise en place d’un service civil citoyen, l’apprentissage des langues maternelles dès le plus jeune âge.
C.M.