Le Congrès a adopté, mardi 29 avril, le projet de loi du pays relatif à la mise en place d’un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des ressources minérales au sein de l’espace maritime de la Nouvelle-Calédonie. Seule l’exploration scientifique à visée non invasive est autorisée. Alors que le texte initial prévoyait dix ans de moratoire, celui-ci a été allongé à 50 ans.
Les principaux désaccords ont porté sur l’autorisation – ou pas – de l’exploration. Pour Nicolas Metzdorf, de l’intergroupe Les Loyalistes, cela « participerait à une meilleure connaissance de notre environnement que de savoir ce qu’il se passe dans les fonds marins ».
Un discours qui s’est opposé à la « vision océanienne de la mer », présentée par l’élu de l’Éveil Océanien Vaimu’a Muliava. Ce dernier considérant qu’il ne fallait pas « se précipiter ». « Nous avons fait de l’économie extractive avec le nickel […] Où on en est aujourd’hui, de ce système économique extractif, qui ne prend pas en compte le vivant ? […] Et là, nous sommes en train de nous demander si nous allons faire la même chose aux fonds marins ? », interrogeait-il.
Le projet de loi a été adopté avec 32 voix pour (UC-FLNKS et Nationalistes, Calédonie ensemble, Éveil Océanien et UNI) et 10 abstentions (intergroupe Les Loyalistes et Rassemblement).