La Corée du Nord a tiré, mardi 4 octobre, un missile balistique à portée intermédiaire qui a survolé le Japon, avant d’échouer dans l’océan Pacifique, hors des eaux territoriales. Le pays a déclenché son système d’alerte pour faire évacuer les habitants de deux régions.
Les derniers tirs similaires de Pyongyang remontent à 2017, au plus fort de la crise entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain Donald Trump. L’Organisation des Nations unies (ONU) regrette une « escalade » et réclame « une dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne ».
Séoul a dénoncé une « provocation », promettant une « réponse ferme » à cette violation « [des] principes universels et [des] normes des Nations unies ». En réponse, les armées sud-coréenne et américaine ont envoyé quatre missiles en direction de la mer du Japon.
Le spécialiste de la région Antoine Bondaz estime, dans Le Monde et sur France Info, que ce test est « un message pour les États-Unis ». Le membre de la Fondation pour la recherche stratégique note la banalisation des essais balistiques. Pyongyang profiterait de la « distraction » de la guerre en Ukraine et de la désunion de la communauté internationale au Conseil de sécurité de l’ONU.
Photo : Selon Tokyo, le missile aurait parcouru 4 500 km, un record de distance pour la Corée du Nord. / Ryoichiro Kida, The Yomiuri Shimbun via AFP