Un Écopôle pour valoriser les déchets

L’Écopôle représente un investissement de 407 millions de francs. L’État prend en charge 326 millions. (© A.-C.P.)

Sonia Backès, présidente de la province Sud, et Louis Le Franc, haut-commissaire, ont posé la première pierre de l’Écopôle, vendredi 16 février, à Ducos.

Le bâtiment se veut être une sorte de « pépinière d’entreprises dans le secteur du recyclage », explique Françoise Suvé, élue provinciale. Il doit « permettre à des sociétés de trouver un local pour se lancer », développe Sonia Backès. L’Écopôle pourra en accueillir quatre sur une période de trois ans, renouvelable une fois. L’idée est « de favoriser la création d’une filière de valorisation des déchets ». Lesquels ? Françoise Suvé évoque « le textile, les matériaux du BTP tels que les équipements sanitaires, la robinetterie, etc., ce qui pourrait contribuer à abaisser les coûts d’un logement ».

Le chantier suit la même logique : ventilation naturelle, panneaux photovoltaïques, cuves de récupération des eaux, équipements issus du réemploi de matériaux d’autres chantiers comme celui de l’hôtel de la province Sud… « 1 250 tonnes de CO2 doivent être évitées en phase de construction. » L’autre volet est l’insertion des personnes éloignées de l’emploi.

L’Écopôle, dont l’inauguration est prévue l’an prochain, représente un budget de 407 millions de francs. L’État en finance 326 millions à travers le Fonds exceptionnel d’investissement, et la province Sud le reste. Un premier pas. Pour Françoise Suvé, « la filière des déchets est sous-exploitée en Nouvelle-Calédonie par rapport au nombre d’emplois que cela pourrait générer. On va évaluer les gisements et modéliser ce qui peut être viable ».

A.-C.P.