La Nouvelle-Calédonie figure parmi les territoires les plus touchés en France. Les femmes sont les principales victimes. Ouvert le 3 décembre 2024 à deux pas de la cathédrale, grâce à un partenariat entre l’État, le gouvernement local et la province Sud, le centre de prise en charge des auteurs de violences intrafamiliales, ou CP VIF, est « un des engagements du Grenelle concrétisés ». Placées sur décision de justice avant le jugement, les personnes y séjournent 90 jours selon des horaires fixes, ce passage étant renouvelable une fois sur une période limite de six mois.
L’objectif du centre est de protéger les victimes, prévenir la récidive ou encore déployer un accompagnement complet avec, par exemple, des actions socio-judiciaires. Le dispositif comprend « des chartes d’engagement et un règlement intérieur très précis », a souligné Philippe Palombo, président de l’association pour la réinsertion des auteurs de violences intrafamiliales (Aravif), gestionnaire de la structure, vendredi 14 mars, lors de la présentation d’un premier bilan jugé très positif.
Outre les tâches communes, les résidents ayant une activité professionnelle participent à hauteur de 10 % de leurs revenus pour le fonctionnement de l’établissement. Huit places, sur une capacité de dix, sont aujourd’hui occupées. « Il y a une montée en service progressive, a estimé Yves Dupas, procureur de la République. L’idée est de sélectionner les personnes qui sont susceptibles de tirer profit de ce séjour. »
Y.M.