Un centre éducatif fermé est-il réalisable en Calédonie ?

C’est la question à laquelle va devoir répondre Valentine Fournier, adjointe au chef du bureau des méthodes et de l’action éducative de la Direction métropolitaine de la protection judiciaire de la jeunesse. Dans le cadre d’une mission réalisée sur le territoire du 13 au 23 septembre Valentine Fournier a rencontré les représentants institutionnels, les autorités judiciaires et les représentants des forces de l’ordre pour évoquer cette opportunité. Elle rendra son rapport le 1er décembre prochain.

Concrètement, les centres éducatifs fermés s’adressent à des jeunes multiréitérants ou ayant commis les actes les plus graves et pour lesquels tout a échoué précédemment. Ils accueillent généralement une quinzaine de mineurs de 13 à 16 ans ou de 15 à 18 ans. Ces établissements de placement judiciaire constituent une alternative à l’incarcération pour les mineurs dans le cadre d’un contrôle judiciaire, d’un sursis avec mise à l’épreuve, d’une libération conditionnelle ou d’un placement extérieur.

Sur place, ils sont extrêmement encadrés par des éducateurs spécialisés présents en nombre. Les centres mettent en œuvre une action éducative structurée et évolutive qui s’adosse à des mesures de contrôle strictes et un programme d’activités soutenu. L’objectif est d’éviter la récidive et de préparer la sortie.

Problème, les CEF coûtent très cher, environ 77 800 francs, par jour et par jeune et 26 équivalents temps plein de professionnels pluridisciplinaires. Le coût de fonctionnement est évalué à 285 millions de francs par an sans compter les formations, la création éventuelle d’un établissement, ou l’adaptation d’un établissement existant…

C.M.