Au terme d’une séance mouvementée, ponctuée d’interminables interruptions pour des discussions en aparté, le budget primitif 2025 de la Nouvelle- Calédonie a été adopté in extremis vendredi 28 mars au Congrès, grâce à la voix prépondérante de sa présidente.
Un parfait équilibre bloquait en effet toute décision : 24 voix non indépendantistes et celle de Veylma Falaeo pour, autant d’indépendantistes contre et trois abstentions ‒ Milakulo Tukumuli et Vaimu’a Muliava de l’Éveil océanien, et Yoann Lecourieux, non inscrit. Le budget propre est arrêté à 205,7 milliards de francs, le budget annexe de reversement à 79,9 milliards, et le budget de répartition à 127,2 milliards.
L’exercice budgétaire est marqué par de très lourdes contraintes. « La fermeture des centres de formation par alternance d’ici la fin de l’année est annoncée. Ce sont des choix incompréhensibles, comme si aucune leçon n’avait été tirée des événements de l’année dernière », s’est désolé Yoann Lecourieux. Le prêt AFD de 119,3 milliards de francs, dont une part de 46,6 milliards est fléchée vers le remboursement des avances de trésorerie 2024, a occupé les débats. Des élus considèrent les conditions d’octroi de cet emprunt sur trois ans, 2025-2027, très salées. Pour Calédonie ensemble, il s’agit même d’« un scandale d’État ».