Mercredi 12 mars, le gouvernement a voté en séance collégiale le débat d’orientation budgétaire (DOB), qui doit être présenté aux élus du Congrès deux jours après afin que le budget de la Nouvelle-Calédonie soit adopté dans les plus brefs délais.
Ce DOB a été réalisé, selon le président du gouvernement, dans « un contexte extrêmement compliqué, qui ne résulte pas seulement du mois de mai » 2024. Pour Alcide Ponga, les émeutes sont justes venues « nous appuyer un peu plus la tête sous l’eau, le contexte était déjà compliqué avant avec la situation économique de la Nouvelle-Calédonie ».
Ce budget se fait avec l’accompagnement de l’État, à travers un prêt garanti de 120 milliards de francs, dont 46 milliards permettront de rembourser les dettes antérieures. Le reliquat permettra « d’essayer de boucler un budget qui tienne pour 2025 et certainement à nous aider aussi sur les années 2026 et 2027 ». Alcide Ponga prévient : « si on n’avait pas cette aide de l’État, on serait obligé de faire des coupes sombres ».
Les grandes tendances de ce débat d’orientation budgétaire consistent en « un travail de baisse des dépenses publiques », souligne Christopher Gygès, membre en charge de la fiscalité, « notamment sur la question de la masse salariale » de la Nouvelle-Calédonie, tout en faisant en sorte qu’il n’y ait pas « d’augmentation de la pression fiscale ».